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8. La Forêt Betto

  Attablés chez Teuchi, la brigade Shikaru dévoraient leurs ramens après une longue journée d’entra?nement. Au moment de rentrer chacun chez soi, Takeshi resta planté devant Tsukinoko pour la raccompagner chez elle.

  - Je sais où j'habite imbécile, s'étonne-t-elle.

  - Je voulais dire... rougit-il. Je peux t'accompagner si tu préfères.

  Elle hausse les épaules. En chemin, ils passent devant un restaurant avec de magnifiques bouquets de fleurs sur la devanture. Takeshi s'arrête pour en piquer quelques-unes.

  Tsukinoko l'attendait les bras croisés mais il la rejoint d’un pas timide en les lui tendant. Elle le dévisage sans bouger, s?re qu’il s’agissait d’un piège, coupable de ses nombreuses taquineries. Il perd ses moyens alors qu'elle était de marbre devant son offrande.

  - Pourquoi faire ? demande-t-elle en levant un sourcil. T'es amoureux de moi ?

  - Mais non ! panique-t-il en fuyant son regard. Enfin... Je...

  - C'est encore un de tes pièges débiles ou t'es amoureux ?

  Alors qu'il cherchait ses mots, offusqué, des éclats de rire se font entendre depuis le troquet d’en face. Un groupe de jeunes Soldats les observait depuis le début, que Takeshi semblait conna?tre vu la tête qu’il faisait.

  - Eh Takeshi, tu nous présentes ta petite copine ? lance l’un d’eux.

  - Je suis pas sa copine ! s'offusque Tsukinoko.

  - Dégage imbécile ! s'énerve-t-il contre lui. Et toi t'es un thon t’fa?on !

  Takeshi atterrit dans un pot de fleurs la tête la première à cause de sa langue pendue et les Soldats se marrent de plus belle. Tsukinoko ramasse les fleurs tombées à ses pieds avant de partir.

  - Eh toi attends ! Comment tu t'appelles ?

  Le gar?on qui l’avait interpellée avait les yeux marrons, des cheveux courts et hérissés et portait la tenue classique des Soldats avec le brassard. Il était accompagné d'une fille aux yeux verts et aux longs cheveux blonds légèrement rebiquant, et d'autres Soldats dont Ma?, qui saluait vivement Tsukinoko sans qu’elle ne le reconnaisse.

  - C’est bien toi... s'étonne-t-il après sa présentation. Ren, enchanté de faire enfin ta connaissance, dit-il d'un air narquois.

  - Ren... Je suis censée te conna?tre ? demande-t-elle en approchant.

  - Je suis Sato Ren, le fils du Chef. C’est comme si t’étais ma demi-s?ur, maintenant que mon père t’a adoptée.

  - Jījī ?! Mais t'as quel age ?!

  - Seize ans, pourquoi tu cries-

  - Je croyais qu'il était plus vieux que ?a ! Je pensais que t'étais un adulte vieux aussi ! hurle-t-elle stupéfaite.

  Sa voix criarde lui arrache une grimace, mais il ricane de sa présomption.

  - Alors c'est de toi qu'il parle tout le temps, dit-il pour se moquer. Comment ?a se fait que je t'ai jamais vu ?

  - Je suis jeune soldat, je pars souvent en missions ! dit-elle fièrement.

  - T'as quel age ?

  - Treize ans, sourit-elle encore.

  - Ah bon ? s'étonne-t-il. Tu fais... moins, hésite-t-il.

  Elle s'offusque et fronce les sourcils mais la fille s'exclame tout à coup.

  - Tu as des yeux magnifiques tu sais ! Elle est vraiment trop mignonne non ?! s'amuse-t-elle avec ses amis. Ses cheveux sont si longs !

  - ?a m'étonne pas que Takeshi ait craqué sur elle, ricane l'un d'eux avec une aiguille en bouche.

  Ils rigolent encore devant sa réaction et Ren décide de s'amuser alors que le concerné revenait vers eux, enfin sorti du pot de fleurs.

  - Je crois bien, hausse-t-il les épaules. Pourquoi, il te convient pas ?

  - Berk dégueu ! crie-t-elle. Il fait que se plaindre tout l’temps !

  Takeshi le fusillait du regard, vexé, mais Tsukinoko le voit et s'exclame avec un grand sourire que cela lui était égal, mais il s’énerve d’avantage et nie en bloc.

  - Bah t'énerves pas idiot ! crie-t-elle. T'es bizarre avec tes fleurs aussi ! C'est pourquoi alors ? insiste-t-elle en les secouant sous son nez.

  - Bah je...

  Il se remet à rougir en ne sachant que répondre et tourne les talons d'un air vexé. Ren fit un bout de chemin avec Tsukinoko, curieux de voir qui était cette petite fille dont s'occupait son père et dont il n’avait pourtant jamais entendu parler par lui.

  Le lendemain, Tsukinoko alla au terrain d'entra?nement comme d’habitude mais personne ne vint. Au bout d'une heure, agacée, elle se rendit sans gêne chez Shikaru. Aux portes du quartier du clan Betto, un membre l'accueille et la guide jusqu’à la demeure de son ma?tre. En tenue décontractée et les mains dans les poches devant chez lui, ce dernier lève un sourcil devant sa mine.

  - Vous êtes tous en retard ! crie-t-elle agacée. ?a fait une heure que j’attends !

  - En retard ? Je vous avais dit hier que nous faisions une pause aujourd'hui.

  - Ah bon... ? J'ai d? oublier, grimace-t-elle.

  - Au fait, le Chef m’a fait part du fait que tu aimais chasser, n'est-ce pas ?

  - Ouais ! sourit-elle. J'y vais avec Yukihyō. Papa m'a appris, on y allait souvent dans la montagne avant mais maintenant... ?a me détend, hausse-t-elle tristement les épaules. De me balader seule dans la forêt, ?a m'aide à me concentrer. Mais j'attrape pas des animaux comme ?a, je fais attention ! le rassure-t-elle.

  - Viens, je vais te montrer quelque chose, puisque tu es ici. En revanche, le silence est ma?tre en ces lieux.

  Arrivés dans une immense et dense forêt proche du quartier, Shikaru s'arrête enfin en plein milieu du bois, les mains toujours dans les poches. Deux cerfs et une biche sortaient de derrière un arbre, et avancent doucement vers lui. Le cerf avait de gigantesques bois, un fort cou doté de longs poils qui dépassaient de son pelage. Shikaru tend la main pour caresser le poitrail du cerf, sous le regard fasciné de Tsukinoko.

  - Nous sommes ici dans la forêt sacrée du Clan Betto, dit-il doucement. C'est une forêt unique dans le pays du Soleil où résident des cerfs. Nous nous occupons d'eux et utilisons leurs bois pour des médicaments, il y a aussi des parcelles d'herbes médicinales cachées dans une clairière. On ne permet à personne, excepté les membres du clan, de rentrer dans la forêt sans permission. Je me suis dit que cela te ferait plaisir d'avoir la permission de venir ici.

  - Merci... murmure-t-elle. Mais je vais pas chasser tes cerfs !

  - Tu penses bien, ricane-t-il. Cette forêt est presque immaculée, tu te sentiras bien ici. Certains de ces cerfs auraient des centaines d'années, sourit-il, comme celui-ci que mon grand-père connaissait déjà.

  Tsukinoko souriait timidement, impressionnée. Elle approche doucement pour aller voir les cervidés qui s'étaient éloignés. Le cerf relève la tête, à distance avec les biches derrière lui, puis vient renifler la main de Tsukinoko. Un puissant souffle s’échappe de ses narines humides qui embue le visage de Tsukinoko. Elle retient sa respiration, puis le cerf parti brouter avec les biches paisiblement, juste devant elle.

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  La nouvelle mission attribuée à la brigade Shikaru, de rang C, consistait à retrouver et arrêter un groupe de brigands qui avait cambriolé plusieurs villes au nord du pays. Grace à Pansā, elle arriva à retrouver leur trace, mais Shikaru eu un mauvais pressentiment. Et les masques tombèrent rapidement. Les brigands, d’actuels déserteurs du village caché du pays des Cascades, reconnaissables au symbole arraché sur leurs brassards, signe de déchéance, ne comptaient pas laisser de pauvres jeune soldats griller leur couverture.

  Shikaru réagit aussit?t et se planqua avec les enfants. Son registre en main, il y trouva malheureusement les photos des suspects, et la mise pour leur capture était relativement élevée, équivalente à leur niveau. Shikaru confia alors à Pansā un message d’aide à destination de Hanamaru. Il ordonna ensuite aux enfants de rester cachés puis sorti de la pénombre pour tenter d’avorter le combat, seul contre cinq.

  Il tenait tant bien que mal tête aux déserteurs mais ces derniers prirent vite le dessus. Les enfants assistaient au spectacle à l'abri derrière un buisson, terrorisés. Tsukinoko ne supportait plus de rester sans rien faire et le visage en terreur de ses parents surgit dans son esprit. Il était impossible de commettre la même erreur.

  Prenant son courage à deux mains, elle crapahute à travers les buissons, malgré Mikio et Takeshi qui tentaient de la retenir. Shikaru avait prise sur deux des hommes avec ses ombres, et elle fait alors face aux trois autres derrière, les poings serrés. Dans son dos, Shikaru l’aper?u du coin de l’?il et lui ordonna de fuir, mais ces mots n’entraient pas dans le vocabulaire de la jeune soldat.

  - Regardez-moi ?a si c'est pas mignon, rigole tout d'un coup l'un des trois. Qu'est-ce que tu comptes faire, hein ? Tu crois qu'une gamine comme toi va pouvoir sauver son pauvre petit prof ? surenchérit-il.

  Ils continuaient à se moquer, et Tsukinoko fron?ait le visage, la colère venue alimenter sa peur alors que la tension grandissait en elle. Elle dégaine subitement ses sabres et se remet en garde, malgré ses genoux qui tremblaient sous sa jupe.

  - On finit avec votre prof et on vient s'occuper de vous trois, c'est pas une minable brigade de gamins qui va nous faire perdre notre temps, lance-t-il en la contournant. Vous-

  Il n'a pas le temps de finir sa phrase qu’un fauve lui saute au cou. Le bruit sourd d’un corps qui tombe au sol attire l’attention, et ils détournent tous les quatre le regard, avec Shikaru affolé, pour découvrir Tsukinoko avec la tête décapitée de leur camarade en main, le visage fermé. Le temps de lui tourner le dos, la gamine rapide et habile avait massacré un des leurs.

  Pétrifiés, l’un des deux face à elle lance une attaque composée d’eau pour se débarrasser d’elle. Sans ciller, Tsukinoko débusque son aura qui se charge de Foudre. Guidé par l’eau, le courant se décharge sur l'homme pour le foudroyer sur place. Profitant de la déconcentration de ses deux proies, Shikaru tente enfin son attaque ultime avant d’engager le combat à nouveau contre les deux après son échec.

  Enragée, Tsukinoko se retourne et se jette sur le dernier à une vitesse incroyable. Ils échangent plusieurs coups, l’homme à bout de nerfs au-dessus des corps de ses camarades qu’il tentait désespérément de ne pas piétiner sous l’acharnement de Tsukinoko. Deux cha?nes jaillirent des sabres aiguisés de Tsukinoko pour saisir les bras et les jambes du déserteur, le plaquant au sol.

  - C’est-c’est quoi ce bordel ?! hurle-t-il.

  Mena?ante, Tsukinoko se tenait au-dessus de lui sans prononcer un seul mot. Les yeux écarquillés sous l'adrénaline, seule sa respiration haletante venait interrompre le bruit des armes qui s’entrechoquaient derrière. La petite bouille terrorisée d’avant s'était transformée en un démon qui surplombait son adversaire dans la pénombre.

  Elle se mit à cligner frénétiquement des yeux, son chakra se condensa, compressant les bras et les jambes de l’homme. Les mains jointes contre son ventre, il l’observa signer une suite d’incantations si rapide que son souffle en f?t coupé. Son supplice prit fin alors qu’elle écarte brusquement les mains, lui arrachant les quatre membres d'un mouvement sec. Il eut à peine le temps d’assimiler la douleur que son c?ur f?t cloué au sol par deux lames aussi tranchantes que les réflexes de Tsukinoko.

  Pendant ce temps, Shikaru avait réussi à venir à bout d'un de ses adversaires et assommé le dernier. Prêt à en découdre pour secourir son élève, il resta muet devant les amas de chair gisant au sol derrière lui.

  - Shikaru ! Tu vas bien ?! crie-t-elle en accourant vers lui. Hein ? Tant mieux, souffle-t-elle en le prenant dans ses bras.

  Du sang gouttait le long de ses sabres alors qu’elle file retrouver ses camarades. A chaque goutte qui s’imprégnait dans la terre, Shikaru jetait un ?il sur chaque bout d’ennemis autour de lui.

  Stupéfait. Terrifié. Soulagé. Horrifié. Il ne savait plus.

  Une fois que Tsukinoko avait ramené ses coéquipiers en les tirant de force par la main, il leur donna l'ordre de rentrer immédiatement à l'auberge pour se mettre à l'abri.

  Ils firent tous les trois à peine quelques pas que l'homme assommé reprit ses esprits. Sans hésiter, Tsukinoko avait envoyé son chakra dans le prolongement de son bras lui tordre le cou. L'homme suppliait pour sa vie, mais le son de sa voix f?t déformé par ses os broyés, avant de laisser place à un silence morbide. Sa tête pendouillait sur sa nuque et Tsukinoko évapore son aura.

  Fière d'elle après avoir trouvé du courage, elle souriait toutes dents dehors. Les gar?ons tremblaient derrière Shikaru, qui les protégeait de sa propre élève d’une main indécise.

  A l’auberge, Shikaru expliquait la situation à ses élèves et tentait de les rassurer, mais un malaise persistait à table. Tout le monde se leva mais Tsukinoko leur proposa une partie de cartes. Trois Agents de la Colonie discutaient dans le couloir avec Shikaru, et elle ne souhaitait pas se retrouver seule. Les gar?ons la fuient des yeux et sortent à reculons en prétextant être fatigués.

  Tsukinoko resta penaude, seule dans le salon. Shikaru revient quelques minutes plus tard, une bo?te en bois à la main pour jouer avec elle. Shikaru lui avait rappelé les règles en préparant le plateau de jeu de Shogi, son préféré, auquel il pouvait jouer pendant des heures. Dans un silence imperturbable, Shikaru avait gagné les premières parties tout en cherchant ses mots, puis se lance enfin.

  - Tsukinoko, tu n'as rien fait de mal, la rassure-t-il. Tu as eu raison d'écouter ton instinct car je doute que j'aurais pu venir seul à bout d'eux, ils étaient tenaces. Mais tu dois quand même faire attention à ne pas foncer sans réfléchir car la situation peut se retourner contre toi, ou ta brigade. Aussi, tu ne devrais pas t'en prendre ainsi à tes adversaires. Si tu n'as pas pour mission de les tuer, ce qui n'arrive jamais, tu dois te contenter de les neutraliser. Tu dois contr?ler tes pulsions. Le Chef a été clair là-dessus.

  - D’accord... murmure-t-elle honteusement.

  Il gagne la partie encore une fois et elle rale en tapant du poing sur la table, avant d’esquisser une moue coupable.

  - Tu aimes bien ce jeu ?

  - Ouais, rfje vais gagner tu vas voir ! crie-t-elle en brandissant le poing.

  Moins effrayé par son élève en apprenant mieux à la conna?tre, Shikaru avait appris à lui parler, et surtout à l’écouter. Même si Tsukinoko ne parlait jamais d’elle, son comportement en disait long. Comme ses accès de colère, qui témoignaient d’une enfance où ses sentiments avaient été écrasés et humiliés, ne sachant comment les exprimer aujourd’hui. Son insistance et sa voix forte, qui avaient d? être les seuls moyens pour finalement obtenir de l’attention. Sa loyauté sans failles et son courage instinctif, développés pour survivre. L’amour et la confiance qui émanaient d’elle dès lors qu’on lui témoignait un semblant de douceur.

  Le lendemain matin, la brigade Shikaru f?t escortée jusqu’à Hanamaru par les Agents de la Colonie. Les enfants avaient été renvoyés directement chez eux et Shikaru faisait son rapport au chef accompagné des services spéciaux.

  - Peut être que vous avez mal vu ? redemande un agent de la Colonie à Shikaru.

  - Vous les avez fait dispara?tre vous-même, vous avez bien vu leur état. Et ce n'est pas moi qui ai fait ?a. Elle a toujours été comme ?a, dit Shikaru en levant les bras. Elle est... spéciale.

  Il avait hésité à prononcer ces mots devant le Chef, qui l'avait formée lui-même.

  - Elle est douée et maligne, dit doucement Shikaru. Mais elle a cette espèce de barbarie... Nul ne sait d’où cela provient. Enfin, elle s'est emportée comme cela parce qu'elle nous a vu en danger, elle est courageuse, s'esclaffe-t-il.

  - Soit, s'exclame Haruo. Il est vrai que Tsukinoko a des capacités uniques, il faut le reconna?tre. Mais, il faudrait arriver à la canaliser, Shikaru, elle ne se rend pas compte de ses actes lorsqu'elle s'emporte, dit-il sérieusement. Je t’ai confié cette brigade pour une bonne raison. Une jeune soldat ne peut pas se retrouver à assassiner ses adversaires. Elle n'a pas peur de se salir les mains, et je ne doute que cela ne soit arrivé auparavant, malgré cela...

  - ?a pourrait éviter un drame, lache la Colonie. Elle aurait du succès dans mon unité en tout cas, ricane-t-il. Des jeunes avec du cran comme ?a, on en aurait bien besoin !

  Le Chef avait pris un air songeur à la suite de ses paroles mais la Colonie essayait de le faire changer d'avis, avant que Shikaru ne réponde enfin.

  - D?tes Chef-sama, avez-vous pensé à l'inscrire à l'examen de soldat supérieur ?

  Ils se tournent vers lui, surpris.

  - Juste pour voir ce que cela donne, se défend-il. Elle a montré ses capacités physiques et mentales malgré le drame, et elle a l'esprit d’équipe. Ils ont déjà réalisé les huit missions réglementaires. Je pense qu'ils pourraient tenter le passage avec de l'entra?nement. Mais pour vous répondre, je ne peux plus m'en occuper. La différence de niveau devient trop importante dans l’équipe, je ne peux pas la pousser plus loin au risque de laisser les autres de c?té.

  Il marque une pause et rit tout à coup nerveusement.

  - Et puis je crois bien qu'elle les a définitivement traumatisés. Même Takeshi n'ose plus lui parler.

  - Très bien. Le prochain examen a lieu dans trois mois, nous pouvons toujours tenter. Je vais reprendre son entra?nement personnellement pour veiller à ce que ce genre d’incident ne se reproduise plus. Nous ferons le point chaque semaine.

  - Comme vous voudrez. C'est dommage, soupire-t-il, je venais à peine de trouver un nouveau partenaire de shogi.

  Les hommes remerciés, le Chef se lève de son fauteuil, un air songeur sur le visage face au coucher du soleil. Jamais il n'aurait imaginé que sa disciple deviendrait si forte, si rapidement. Les élèves entraient à l'Académie vers six ans et en ressortaient à douze ans, avant de réussir l'examen de soldat supérieur au minimum un an plus tard. Avec son décalage, Tsukinoko aurait d? avoir fini pour ses seize ans. Mais quatre mois après son premier jour d'entra?nement, elle fr?lait déjà le rang de Soldat supérieur. Méditant sur le cours du temps, il se demandait si elle restera au village une fois acquittée de sa dette. Cette grande force en elle l’intriguait chaque jour.

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