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10. L’épreuve finale

  Huit participants saluaient la foule au milieu de l’arène. La dernière épreuve de l’examen était un grand évènement attendus par les nombreuses nations, où leurs meilleurs éléments s’affrontaient, comme pour offrir une démonstration de force entre elles. Chaque pays pouvait donc soit démontrer sa puissance qui résidait en ses futurs soldats de rang supérieur, soit être témoin de celles des autres pays, qui seraient alors à craindre lors d’une guerre réelle.

  Sagi, ainsi que tous les souverains du pays du Soleil et quelques-uns d’autres nations participantes, attendaient impatiemment de voir les compétences de Tsukinoko. Sa réputation encore vierge, elle n’en était pas moins connue à Hanamaru par les hauts placés. Et que le Chef ait pris une nouvelle disciple questionnait les autres nations.

  La brigade Shikaru, aux c?tés de deux finalistes de Subaku, le village caché du pays du Sable, un de Gyoson, le village caché du pays c?tier, un de Somitto, le village caché du pays de la des montagnes, et enfin le dernier de Hanamaru.

  L’épreuve finale démarra, et les premiers combats échauffèrent la foule, jusqu’à celui de Tsukinoko qui la rendit muette. Alors qu'elle avan?ait dans l'arène face au candidat de Gyoson, un jeune épéiste de quatorze ans, la foule pleine de messes basses faisait grimper son appréhension, et elle sursaute alors qu'un homme fait résonner sa voix.

  - Ohé la disciple du Chef ! J'ai tout parié sur toi, t'as pas intérêt à perdre !

  - Fais honneur à ton village !

  A mi-chemin, elle cherchait le concerné des yeux pour se rassurer, qui lui fit signe d'y aller. Le combat pourrait s’arrêter dès que l’arbitre le jugerait nécessaire, autrement, tous les coups étaient permis, sans conditions. D’une voix franche, l’arbitre lance le combat.

  Au bout de quelques minutes, Tsukinoko se fait avoir par le jeune qui la propulse contre le mur d'un coup de pied. Son aura se condense au dernier moment pour amortir l’impact, éventrant le mur au passage. Furieuse qu'il ait réussi à l'avoir en l’entendant se vanter auprès de l’arbitre que le combat pouvait s’arrêter là.

  Le jeune aper?u Tsukinoko enjamber la fissure, puis tituber jusqu’à lui, l’air affaiblie. Sans hésiter, il fonce droit sur elle et son épée lui transperce le ventre, provoquant un souffle de surprise de la foule. Mais Tsukinoko s’évapore brusquement et il reste confus.

  La vraie était accroupie à c?té de la tribune d’honneur, sans s’être fait remarquer, et observait depuis un moment son adversaire, avant de sauter de là-haut pendant qu’il était affairé avec son clone d’ombre, les sabres en avant. Les sabres se retrouvent profondément plantés dans le sol, jusqu’au manche.

  Tsukinoko lance une boule de feu suprême, et le jeune soldat de Gyoson réplique aussit?t avec un jet d’eau pour éteindre sa flamme. Il se marrait de la suite de tentatives foireuses, accompagné de la foule qui s’indignait des exploits peu prometteurs de la disciple du Chef.

  - Tu es facile à cerner, ricane-t-il. Mais tu n'as aucune chance face à un utilisateur d’eau avec ton feu, d’autant plus que tu n’es douée qu’au combat rapproché. Tu as perdu, je te laisse une chance de te rendre avant que je ne ruine ta carrière de soldat, sourit-il avec arrogance.

  Susceptible, Tsukinoko se moquait de son arrogance en s’acharnant sur ses sabres coincés dans le sol avec exagération, avant de se prendre le visage entre les mains.

  - Oh c’est horrible ! crie-t-elle. Comment vais-je faire ?!

  Fini ses lamentations, elle se laisse tomber à la renverse en éclatant de rire, ce qui provoque un silence perplexe dans les gradins. Hilare, elle se rassoit en tailleur, appuyée en arrière sur ses mains, esquissant un sourire moqueur qui déstabilisa son adversaire. D’un geste de la main, elle rabat ses cheveux en arrière et sa voix calme porte jusqu’aux spectateurs silencieux.

  - Allez, maintenant on s’y met sérieusement. Je veux tester un truc.

  - Tu verras ! Tu l'auras voulu ! s’affole son adversaire en bondissant en arrière.

  A l’autre bout de l’arène, il crée un jet d’eau puissant puisé du sol. Toujours assise en tailleur, Tsukinoko ne réagit pas devant le jet d’eau qui fon?ait sur elle, suscitant des contestations et un mouvement d’incompréhension de la foule, alors que Shikaru ricanait, dans un coin de la tribune d’honneur, un souvenir en tête.

  Soudain, Tsukinoko lève la main puis claque des doigts, l’attaque à quelques mètres d’elle. Le jet d’eau s’arrête aussit?t avant de se déverser à terre, la source tarie. Au même instant, son adversaire pousse un cri de douleur.

  Br?lé de l’intérieur, il tombe au sol et l’électricité statique de ses cellules excitées grésillait par les pores de sa peau. Tsukinoko se relève, récupère ses sabres avec une facilité qui surprend la foule, puis signe une révérence en faisant virevolter les lames devant elle.

  Penchée en avant et les armes tendues en l’air, une partie de la foule applaudissait et la félicitait, l’autre restait à cogiter pour comprendre le tour de passe-passe. Elle se relève et esquisse un sourire malicieux devant l’arbitre.

  - Vainqueur du deuxième quart de finale, Tsukinoko de Hanamaru ! crie-t-il en la pointant de la main.

  Alors qu’elle étonnait davantage la foule par son assurance débordante, Tsukinoko fit signe au Chef de loin, fière d'elle. A ses c?tés, tous les Seigneurs le dévisageaient après cet affrontement théatral. Personne n’avait compris comment Tsukinoko était venue à bout de son adversaire.

  - Tsukinoko se doutait bien qu’un soldat qui utiliserait de l’eau, elle a voulu le vérifier avec son feu, lance Shikaru debout derrière Le Chef. Son aura lui a permis de conduire l'électricité à travers le jet d'eau pour vaincre son adversaire, même si je ne l’ai pas aper?u cette fois-ci.

  - Parce que son aura n’était pas là. Crois-tu réellement qu’elle se laisserait tomber sur son adversaire de cette fa?on ? répond le Chef. Il lui fallait de l’élan pour enfoncer ses sabres si profondément, afin qu’ils conduisent sa foudre à travers l’humidité du sol, dans laquelle son adversaire a d? puiser pour lancer une telle quantité d’eau. Tout ce qui s’est passé depuis le début n’était que diversion, pour le pousser à la faute. Ni lui, ni personne n’a suspecté sa technique, invisible.

  - Comment ? s’étonne Shikaru avec les Seigneurs, curieux.

  - Tsukinoko ne cesse de repousser ses limites, explique-t-il alors fièrement. Son maniement du chakra devient inou?, elle ne faisait que de tester sa nouvelle technique, comme elle l’a précisé.

  - Pourtant, le jeune talent de Gyoson avait bien réussi à avoir votre disciple au départ, vu l’état de votre arène, s’écrie hautain le chef de Somitto.

  - Vous, ainsi que les spectateurs, aviez les yeux rivés sur le fond de l’arène pour ne rien manquer du spectacle, sans remarquer qu’elle était à quelques mètres de nous dès que le combat fut lancé, réplique le chef de Subaku.

  Le Chef de Somitto avait du mal à croire qu’il n’aurait pu repérer le présence de Tsukinoko avant qu’elle ne saute, puis questionna Shikaru à propos de l’aura qu’il avait mentionné, qui expliqua vaguement son affinité avec la foudre.

  - Vous avez là un beau potentiel, ajoute le Chef de Subaku en cachant sa méfiance. Elle pourrait déjà observer à nos c?tés la suite des combats.

  - Ne nous précipitons pas, lance le Chef de Somitto.

  - Voilà la suite, s’écrie le Seigneur du pays du Soleil pour les couper, avide de spectacles.

  Pour la demi-finale, Tsukinoko se retrouva cette fois-ci face au jeune soldat vainqueur de Subaku, qui utilisait comme arme une longue cha?ne en métal, indice sur son style de combat à moyenne distance. Le combat lancé, Tsukinoko avait mémorisé ses mouvements après quelques échanges de coups, puis recule en sécurité pour préparer sa technique, hors de portée.

  - Ishi-ka suru seidenki !

  L'arène se remplit d'électricité statique, faisant faire un pas en arrière à l’adversaire sous la tension qui y résidait subitement. Une lueur blanchatre émanait de ses sabres, chargés d'électricité, et elle les joint lentement au-dessus de son épaule. Leur cri strident résonne dans l'arène.

  Stolen novel; please report.

  Comme anticipé, Tsukinoko évite la cha?ne au bon moment en fon?ant droit sur lui, mais en plein élan dans les airs l’arbitre appara?t devant elle.

  - Merde !

  Les sabres déviés au dernier moment s’enfoncent dans le sol, sous les yeux de la foule offusquée par la ruse de l'adversaire. Ce dernier, métamorphosé en l’arbitre, allait complimenter son propre geste mais le sol se fissura soudainement avant que l’arène ne soit secouée par un tremblement de terre.

  Le sol explose en mille morceaux sous la tension électrique qui s’y propageait, et l’onde de choc est si forte que son souffle brusque les spectateurs qui se protègent le visage. Pétrifié, l’adversaire attendait que la poussière retombe pour ne serait-ce que cligner des yeux alors que Tsukinoko enrageait d’avoir manqué son coup.

  - Ren... soupire Haruo dans son coin. Tu n’auras certainement pas perdu ton temps cette fois-ci.

  Ce dernier brandissait le poing en encourageant Tsukinoko, décha?né parmi les spectateurs stupéfaits des prouesses de sa jeune amie. Le combat continue et ils se retrouvent chacun de part et d’autre de l’arène, s'affrontant du regard alors que la victoire était toute proche pour Tsukinoko qui avait deviné qu’il ne lui restait plus d'atouts en poche, ressentant son angoisse.

  Le jeune soldat de Subaku avait été frappé maintes fois, le visage en sang, sans avoir réussi à lui porter un seul coup. Elle réalise tout à coup qu’il avait permuté et bondit en l'air juste à temps alors qu'il émerge du sol, caché entre les débris du terrain qui ressemblait à un champ de bataille après l’explosion.

  La longue cha?ne lancée après Tsukinoko finit par lui saisir la cheville, pour la ramener violemment vers la terre ferme. Elle s’écrase au sol sans avoir pu se protéger, préférant économiser ses réserves après leurs nombreux échanges houleux.

  Elle s’extirpe lentement du trou où elle a atterri en se tenant le ventre, du sang coulant de la bouche. Au loin, Ren baisse doucement le bras, soudain silencieux. Blessée mais téméraire, Tsukinoko se remet en garde avec ses sabres sans oublier de provoquer son adversaire, le sourire aux lèvres même si sa tête tournait après l’impact.

  Désormais sur la défensive en n’ayant plus qu’un tiers de ses réserves de chakra, l’adversaire de son c?té redoublait d’efforts. Ses sabres lui sont finalement arrachés des mains par la cha?ne, qui était revenu à la charge après qu’une bourrasque insufflée par l’adversaire l’ait forcée à plisser les yeux. Grace à une lame sortie à temps, Tsukinoko dévie la cha?ne mais le bout s'enroule autour de son cou. Sans attendre, le jeune soldat tire d'un coup sec et elle tombe à terre. Sans se relever.

  Des souvenirs étaient venus paralyser son esprit, les sensations similaires à la terrible nuit avant que Tsukinoko ne soit arrachée à ses parents. Elle resta tétanisée et le jeune soldat de Subaku en profita pour la trainer jusqu'à lui. Le regard en colère de son adversaire, les sourcils froncés, dépourvu d’empathie, comme le regard terrifiant de son père, faisait flancher les genoux de Tsukinoko, prisonnière de son esprit.

  - Arrête... sanglote-t-elle. Papa...

  - Alors ?! crie-t-il. Tu fais moins la maligne !

  - Papa... Pardon... S’il-te-pla?t...

  Les larmes coulaient sur ses joues. Son adversaire la regardait avec mépris, fier de son emprise. Ses yeux se mettent à palpiter alors qu'il resserrait la cha?ne par les deux bouts pour l'étrangler. Tsukinoko ferme les paupières de toutes ses forces, griffant la cha?ne autour de son cou pour se libérer, en vain.

  Dans les gradins, la foule retenait son souffle et Shikaru avait lancé un regard inquiet au Chef. Quelque chose n’allait pas car Tsukinoko ne réagissait plus, n’ayant pas pour habitude de se laisser gagner par la panique. L'arbitre lance un discret regard à son tour, mais le Chef attendait qu'elle réagisse, le poing serré sur l’accoudoir.

  Ren avait déboulé au bord des gradins et grimpé sur la rambarde, accompagné d’Hina, criant de toutes leurs forces.

  - Bouge-toi !

  - Tiens bon Tsuki !

  - T’as pas intérêt à perdre maintenant putain ! Bouge-toi !

  Leur appel résonnait dans l’arène et donna la chair de poule aux spectateurs, mais Tsukinoko ne réagissait plus, ressassant seulement de faibles murmures. Son visage palit et sa respiration faibli. C’est à cet instant-là que l’adversaire ramasse un des sabres, tenant Tsukinoko pendue par la cha?ne de l’autre main, exhibant sa gorge pale aux spectateurs.

  Le sabre reflétait le soleil sur sa pointe, annon?ant les suites d’un geste macabre. D’un air vainqueur, l’adversaire abat la lame tranchante comme un samoura? tenterait de trancher en deux un bambou, d’un élan franc qui fait bondir Ren de la rambarde.

  Un nuage de poussière tourbillonne au centre de l’arène. Il se dissipa pour révéler l'arbitre et Ren, intervenus à temps. Le poing américain de Ren s’enfon?ait dans la chair du poignet du jeune soldat pour retenir son coup, tandis que l'arbitre portait d'un bras Tsukinoko et repoussait le sabre avec le sien, à quelques centimètres de la gorge de Tsukinoko. Des bavardages avaient envahi les gradins, bouillants d’excitation, et les soignants arrivaient en courant vers eux.

  - C'était pas nécessaire d'aller jusque-là ! menace Ren. Tu voyais bien qu'elle réagissait plus !

  - Tant que le combat n'était pas fini, j'avais le droit, ricane-t-il. Y a pas mort d'homme finalement !

  - Tu perds rien pour attendre-

  - La ferme, s'écrie l'arbitre. Toi, retourne là-haut.

  Ren relaxe enfin le jeune soldat qui recule rapidement de quelques pas. L’arbitre rejoint le jeune soldat de Subaku puis le montre de la main, en criant à travers l'arène.

  - Vainqueur de la première demi-finale !

  Des exclamations retentirent bruyamment au loin, réveillant en sursaut Tsukinoko, alitée à l’infirmerie. Les spectateurs quittaient l’arène en débattant sur les combats, ravis du spectacle.

  La raison de sa présence à l’infirmerie lui revint en tête, et elle se recroqueville sur le lit, noyée d’émotions. Dé?ue de son échec, Tsukinoko s'enfuit de là.

  Le soleil se couchait elle n’avait pas bougé de la plus haute branche du camphrier, ressassant son combat en observant le village. Après un détour par la forêt, Tsukinoko retourna au village mais une voix vient troubler ses pensées, pourtant seule au milieu de l’allée. Elle lève les yeux et un agent de la Colonie était perché sur un arbre.

  Le jeune agent spécial aux cheveux gris, ébouriffés, portait son brassard de fa?on à couvrir son ?il gauche. Il avait un masque cousu dans le prolongement de son haut qui lui recouvrait le nez et la bouche, habillé de la tenue classique des Agents de la Colonie. Tsukinoko remarque le masque accroché à sa ceinture, et elle comprend qu’il n’était si agé, à peine plus qu’elle. Un livre à la main, il était adossé contre l'arbre.

  - Tu n'as pas le droit de quitter le village. Tu es Jeune soldat et tu n'as pas le droit de sortir de Hanamaru sans supérieur hiérarchique. Tu risques un blame.

  - Ta gueule, de quoi tu te mêles ? peste-t-elle. Jīj-Le Chef m'autorise, alors à part si t'es le chien chien du Chef qui lui rapporte tout, je te dois rien !

  Aucune réponse, elle reprend alors sa route mais l’agent la suit.

  - Je fais simplement mon travail, moi. Pourquoi tu ne t'es pas défendue ? demande-t-il tout à coup.

  - Hein ?

  - Quand ton adversaire te tenait avec la cha?ne, pourquoi tu as arrêté ? insiste-t-il. Tu aurais pu-

  - Occupe-toi de tes affaires, lance-t-elle sèchement en reprenant sa route. Au lieu de faire le prétentieux.

  Elle s’en va sans attendre, hautaine, mais bute contre quelqu’un avant de rouvrir les yeux. Le Chef, la pipe à la main, remercie son agent avant de baisser les yeux sur Tsukinoko.

  - Pardon d’être sortie... soupire-t-elle honteusement. J'avais juste envie de me balader Jījī.

  Elle sentait le regard insistant de l’agent dans son dos, mais le Chef ne semblait pas se soucier de lui.

  - Cela n'a plus d'importance maintenant. Enfin, si tu m'expliques d'abord ce qu'il s'est passé ?

  - ?a m'a rappelé... De mauvais souvenirs, avoue-t-elle en baissant la tête. J'avais fait une bêtise et Papa... Mon cou... Laisse tomber Jījī.

  Il tire longuement sur sa pipe, un air grave sur le visage.

  - Bon. Est-ce que tu arriveras à gérer la situation si cela se reproduit en mission ?

  - Bah oui ! ?a arrivera plus. J'oserai jamais mettre en danger mes camarades ! Promis Jījī, c'est la dernière fois ! crie-t-elle avec détermination. Je ferai attention !

  - C'est tout ce dont j'avais besoin, sourit-il.

  - Hein ?

  - Tu peux aller te promener autant que tu veux maintenant.

  - Je peux... ? insiste-t-elle en plissant les yeux.

  - Tu as été promue au rang de Soldat supérieur grace à tes exploi-

  - Hein ? Pour de vrai ? s'étonne-t-elle.

  - Oui, tu-

  - Mais j'ai perdu ! crie-t-elle en levant les mains au ciel.

  - Certes mais-

  - En demi-finale en plus !

  - C'est parce-

  - Comment c'est possible ?! crie-t-elle encore.

  - Tsukinoko ! gronde-t-il. Ne me fais pas regretter ma décision.

  Elle se tait aussit?t alors qu'il soupire longuement avant de tourner les talons mais elle saute sur son dos, ravie. L’agent avait disparu et le Chef la raccompagne jusqu’au restaurant Teuchi en lui expliquant la réussite de l’épreuve. Tsukinoko avait montré sa persévérance, son esprit stratégique et réfléchit malgré l'incident. Arrivés au restaurant, Ren l'y attendait avec un petit sourire, adossé sur la devanture. Le Chef s’éclipse et elle retrouve à l’intérieur Hina, Mikio et Takeshi, tous venus fêter la fin de l’examen. De retour chez elle, un petit paquet l’attendait sur le transat.

  << Félicitations pour ton passage au rang de Soldat supérieur. En quelques mois, tu remplis déjà Hanamaru de fierté.

  Sato Haruo >>

  La petite carte était accompagnée d’une photo d’eux où elle faisait une grimace, prise à son arrivée. Elle déchire le petit mot pour le coincer dans le cadre, ornant fièrement le bureau du salon.

  à la suite de sa promotion au rang de Soldat supérieur, Tsukinoko fut envoyée sur des missions de rang C et B, quelques fois avec Shikaru et sa brigade, mais sans jamais sortir du pays du Soleil, et assistait le Chef dans son travail le reste du temps.

  Ce dernier continuait à la former, et perfectionna une technique à lui, la coulée de boue, qu’elle combinera par la suite à la sienne. Au bout de quelques mois, elle décida d'y ajouter ses flammes pour faire durcir la boue et emprisonner ses adversaires plus longtemps.

  La rentrée des classes passée, Tsukinoko avait été convoquée par le Chef. Doublant tout juste l’Adjudant qui entrait dans la grande salle de l’Académie, Tsukinoko ignore ses remarques et retrouve le Chef qui secouait la tête après son impolitesse.

  - Bon, maintenant que tu es là, dit-il en lui tendant un ordre de mission. Le Pays de la Mer est victime de disparitions inexpliquées. Tu vas aller enquêter auprès des habitants et essayer de trouver des explications. Tu pourras y aller seule ? Tu n’es jamais sortie du pays encore.

  - Ben ouais !

  - C'est une mission de rang C, mon petit, d’accord ? insiste-t-il.

  - Ouais ouais. La routine.

  - Les détails pour ton voyage et l'affaire sont dans l'ordre de mission. Mets-toi en route. Sois prudente.

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