? Ce n'est pas possible... Comment fais-tu pour être aussi fort ? ?, demandait Rady à Kora.
Ce dernier ne répondit, il se contentait de fixer son adversaire dans les yeux, ne le quittant.
Le grand fit de même.
? D'où est-ce que ta force viens, t'es à peine moins maigre que l'autre crotte de chien ? ?, dit le géant.
? Ce que tu vois, c'est le sang de ma soeur, et de ma famille... Tandis que toi, tu n'es pas de ma famille ?, répliqua Kora.
Le visage de Rady se tortilla d'une manière viscérale, comme un volcan sur le bord d'exploser.
? TU DIS QUE JE SUIS FAIBLE !? JE VAIS TE MONTRER CE QUE ?A FAIT DE PERDRE TOUT SES DENTS !!! ?
L'édifice, depuis ses 200 livres et 5 pieds 9, se propulsa comme une locomotive sur sa cible, l'emportant dans sa furie à l'intérieur de la montagne grace à sa force surhumaine.
Mais comme tout bon rêve, il y a une fin... Là où le cauchemar commence.
? Crois pas que j'ai rien sous la manche gros tas ! ?
Le titan ralentit dans sa course, mais n'arrêtait pas de s'enfoncer dans la montagne.
? Allez mec, c'est tout ce que t'as ? ?, répondit le gros.
Tout à coup, avec brutalité, le télékinésiste mit les gaz.
? RAHHHHHHHHHHH !!! ?, criait Kora, les veines sortant de son cou.
Il for?ait tellement que le rock explosait sous ses pieds, ce qui fit reculer de peu le grand balèze.
? C'est quoi ce bordel ?! ?, dit-il, surpris.
Puis, il sourit.
? Si c'est tout ce que t'as, alors désolé de t'apprendre qu'on vient à peine de commencer, Kora ?
Alors que le plus petit recommen?ait à voir la lumière du jour, il revit rapidement les ténèbres de la montagne, poussé au fond de sa mine.
? Laisse-moi t'aider à te rafra?chir les idées petit con ?, dit le mur.
Le géant recula la tête, puis la balan?a à pleine vitesse contre le nez du petit nouveau.
? AHHHH, C'EST QUOI TON PROBLèME !? ?, criait Kora, son corps propulsé vers le rock.
Touchant son visage, il sentit quelque chose couler, mais ne pouvait deviner de quoi il s'agissait, car il était dans le noir presque complet.
Soudain, l'édifice qu'était Rady saisit son adversaire par le chandail, pour le charger et continuer encore plus loin dans la montagne, tel une taupe.
? ?a fait mal ! Est-ce que tu sais faire autre chose que de pousser et donner des coups de tête gros lard ?! ?, commentais Kora, qui tentait de ralentir Rady une fois de plus, en vain.
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Pendant ce temps, à l'extérieur.
Kasper se faisait battre, violemment.
Un coup par-ci : ? NON-... ARRêTEZ ! ?, criait-il.
Un autre dans la machoire : Un brutal son d'os explosé.
? S'il vous pla?t... Non... ?
Les grands du groupe de Rady se moquaient, il prenaient tout en vidéo.
? Alors, qu'est-ce que t'a a dire pour la caméra ? ?, demandait une des deux filles du groupe.
Le petit, prisonnier d'un des membres du groupe, ne dit rien.
Il fondit en larme.
Un autre coup, cette fois de pied sur la rotule.
? AHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!! NOOON, PAS MA JAMBE !!! ?A FAIT TELLEMENT MAL !!!! NOOON !!! ?, criait à gorge déployé l'enfant, les larmes filant à flot comme des chutes.
La douleur était tellement viscérale, que Kasper faillit s'évanouir.
Les élèves autour rirent, aucuns n'en avait réellement quelque chose à faire de leur victime.
Tout ce qu'ils voulaient, était de se délecter de son malheur... Dans le leur.
Et c'est dans la confusion la plus totale, qu'un cris, comme sortant des limbes, émergeait comme un train depuis les profondeurs du tunnel creusé dans la montagne.
? Qu'est-ce que c'est ? ?, commentais un des voyous, intrigué.
? ?a vient du tunnel... Est-ce que c'était ?... ?
Et sans prévenir... Un corps fila à toute vitesse hors de la montagne, provenant directement du trou.
Puis, un deuxième sorti, il sortit si vite, qu'il apparut comme un flou, un éclair.
? AHHHHH ! ?, criaient quelques uns des voyous, trébuchant au sol.
Un instant plus tard, un énorme bruit d'explosion retentit depuis les profondeurs de la montagne.
Qu'est-ce que ?a pouvait être ?
C'est la question que venait de se poser la bande de Rady, et la réponse allait bient?t leur être servit.
Un énorme bruit, d'écrasement violent et d'explosion brutale retentit plus loin dans la cours, proche de l'école.
Là-bas se trouvait un énorme cratère de plusieurs mètres de large, et au fond, Rady.
Ce dernier se propulsa dos au sol, volant plusieurs mètres dans les airs, pour réatterrir en laissant derrière lui une sourde secousse.
Haut dans les airs, flottait un petit, il se tenait là, au milieu du vide comme si la gravité ne répondait plus.
? Qu'est-ce que c'est que ?a ? ?, dit un des enfants, aussi effrayé que les autres autour de lui.
C'était les brassards rouge, ils observaient, tétanisés, ce qui s'apparentait à un enfant dans les airs, et Rady dans un cratère.
Les troncs d'arbres détruits se soulevèrent d'eux-mêmes, comme des jouets.
? C'est quoi ce mec ? ?, commentais l'énorme enfant.
En un battement de cils, les b?ches frappèrent d'une intensité et d'une violence rare la menace qu'était ? le patron ?.
Le ma?tre de la cours se trouvait soudainement au sol, les os en compotes, les yeux injectés de sang, complètement amoché.
? Sérieux... Qu'est-ce que c'est... Que ce mec... ?, commentais le tyran, une fois de plus, avant de s'évanouir.
Le mystérieux enfant volant, parti aussi rapidement au loin qu'il était venu, laissant derrière lui une puissante détonation accompagné d'une violente rafale dans son départ éclair.
Avec appréhension et terreur, quelques courageux du groupe de Rady, se rapprochèrent de la partie massacré du terrain de l'école, là où gisait le corps de leur chef.
D'une seconde à l'autre, trois ambulances et quelques véhicules de police surgirent à c?té de l'école, des professeurs se dirigèrent depuis l'intérieur de l'école en panique.
Les groupes aux brassards firent éloignés du cratère, le corps blessé fut récupéré à bord d'une civière de maintenance par les urgentistes aussi rapidement qu'ils étaient arrivés.
Les policiers, eux, commencèrent à poser des questions et à délimiter un périmètre autour du cratère.
Pendant que tout cela se passait, à l'autre bout de la cours, un abandonné, laissé à lui-même se levait avec souffrance, c'était à peine s'il tenait debout avec son baton.
? Qu'est-ce qui se passe là-bas ? ?, dit Kasper, bien agrippé à son gros bout de bois comme une canne.
Se déplacer, ne serait-ce que d'une dizaine de mètres, était devenu une épreuve quasi-impossible pour lui.
? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ?a ? ?, pensait-il.
Il s'arrêta un instant, repensant à sa vie jusqu'ici.
? Personne n'a pris la peine d'être aimable, aucun ne s'est intéressé un instant à ce que je faisais... Alors qu'est-ce que je fait là ? ?, dit-il, d'une voix faiblarde, les yeux vitreux.
? Maman avait raison... Elle aurait d? me garder ?, se dit le petit Kasper, se retenant de pleurer.
Mais sans vraiment le vouloir... Il rit.
Oui, il rit, les larmes aux yeux.
Son rictus était troublant, ses sourcils criait les pleurs, mais sa bouche criait le contraire.
? C'est qui, c'est qui qui a raison à la fin ? ?, se dit-il, s'écroulant sur la terre.