? Tu le connais de où au juste ??? ?, demandait l'enfant aux mèches noirs.

  Le petit Kasper hésitait, mais finit par poser ses yeux dans ceux de son camarade.

  ? Alors tu ne connais pas, sa légende ? La légende du Roi de la folie ? ?, demandait le gamin.

  Kora pris une petite pause pour penser.

  ? Je n'ai jamais entendu parler de ce truc, c'est supposé être à propos du monstre qu'on a vu tout les trois en rêve ? ?

  ? Si tu veux je peux t'en parler ? ?, proposait le gamin aux yeux pétillants, mais hésitant.

  L'autre souria d'une manière peu naturel tout en cédant d'un hochement.

  ? J'aime pas ce genre de trucs, mais j'ai besoin du plus d'informations possible pour comprendre ce qui se passe ?, pensait le surdoué.

  ? Allez, vas-y je t'écoute ?, dit-il.

  Le visage du gamin sans pouvoir s'éclaircit, ses yeux s'agrandissant comme son véritable sourire.

  ? Alors... D'après ce que je sais... ?

  ? D'après ce que tu sais ? ?, dit Kora, fixant du regard son camarade.

  ? Attend un peu, j'essaye de me souvenir... Ah oui, c'est ?a ! ?

  ? En fait Pleo- ?

  ? C'est qui Kasper ? ?, interrogeait le grand vieil homme au cache-oeil.

  ? C'est un gars de l'école, ont étaient en train de parler... Eeeh... Mais justement, en saurais-tu plus sur le roi de la folie grand-père ? ?, demandait le petit.

  L'homme bien bati s'assit sur un banc en face des deux.

  ? C'est que c'est tout un mythe vous savez, la légende du ma?tre de la nature... Vous voulez que je vous raconte ? ?, rétorquait le vétéran.

  Les deux hochèrent la tête, l'un avec de l'entrain, et l'autre d'une expression presque trop sérieuse.

  ? Imaginez, un être qui est si fou, qu'il peut rendre ses victimes folles à leur tour... ?

  ? C'est ce que certains auraient déjà expérimenté par le passé, le regard de la folie incarnée planté dans le leur ?

  Le télékinésiste, intéressé, s'avan?a pour mieux écouter.

  ? ?a ne fait que commencer, vous êtes une personne comme les autres, vous avez peut-être un pouvoir, peut-être pas, mais vous savez que vous n'avez aucune chance ?

  ? Il est peut-être là. Selon ce que disent les autres, il peut appara?tre de nulle part, n'importe quand... ?

  ? Et là, BOOM, LES FENêTRES EXPLOSENT ! Quelque chose vient de péter à l'extérieur ! Vous vous précipitez hors de la batisse le plus discrètement possible, mais rien à l'horizon à part un énorme nuage en forme de champignon au loin ?

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  ? Pourtant, vous vous sentez observé, et vous pouvez vous retourner autant de fois que vous le voudrez, ?a ne changera rien ?

  ? Ce sentiment dérangeant finit par dispara?tre, il n'y a plus rien à voir, vous vous éloignez, et vous marchez pendant des heures, jusqu'à finir dans un camp de rescapés ?

  ? Personne n'ose vous regarder dans les yeux, certains sont dans leur coin à pleurer, d'autres répètent des mots en boucle, certains parlent à des choses qui n'existent pas ?

  ? La pénombre approche, quelqu'un vient vous parler, une femme séduisante, elle vous fait les yeux et vous sourit... Mais quelque chose vous échappe ?

  ? Comment avez-vous pu ne pas la remarquer plus t?t ? Vous passez ?a en vous disant que ce n'était qu'un détail et que vous étiez sous un intense stress, mais maintenant que vous êtez plus détendu, vous décidez d'amorcer une conversation ?

  ? Tout va bien, vous vous laissez couler sous le ciel nocturne... D'où depuis la lune appara?t clairement à quelques degrés de l'horizon, une belle pleine lune ?

  ? Et tout à coup, un très grand homme, à la peau d'un blanc pale malade, se rapproche de vous et de votre compagne ?

  ? Au loin, vous entendez des cris, il y a le feu, mais pourtant peu partent, un cris s'étouffe en rire saccadé, sans retenue, c'est un rire malsain... ?

  ? Il est temps, dit le géant de la hauteur d'un plafond, d'un ton presque solennel... La charmante dame se lève, et elle commence à magiquement prendre en taille, une taille presque absurde, presque autant que le géant, pendant que ses oreilles, eux, s'affinent, devenant de plus en plus pointus ?

  ? Vous vous levez de même dans la peur, mais aussi et surtout dans l'incompréhension... ?

  ? Vous vous demandez pourquoi ces deux là n'ont pas peur, mais une fois que vous réalisez dans quoi vous vous êtes embarqué, vous paniquez ?

  ? Non pas parce que le géant à la cape noir dévoile ses canines anormalement longues, mais parce que de nulle part, une éclipse lunaire a lieu, les lieux enflammés et les quelques personnes restantes font états de l'étrange situation ?

  ? éclose lune, éparpille ton sang, remplace l'eau... par du sang... remplace l'atmosphère... par de la brume de la couleur de ceux ayants tombés, résonnait une voix écho, sonnant comme les paroles d'une vipère sans les S ?

  ? Vous regardez tout autour de vous, et plus rien n'est pareil, vous êtes plus faible, tout l'eau que vous aviez dans v?tre bouteille n'est plus qu'un épais liquide rouge vin, certains hurlent de douleur, d'autres se font couper en deux comme de vulgaires feuilles par l'homme et la femme que veniez de rencontrer ?

  ? Et sans que vous vous en rendiez compte, même pas en un instant, v?tre corps est recouvert de vieilles blessures, certaines profondes, d'autres superficiels, vous avez le pouvoir de vous régénérer, mais rien ne se passe, rien ne fonctionne, vous saignez à blanc ?

  ? Et puis, il y a... Cette ombre, immense, qui vous couvre de nulle part du clair de lune macabre, pendant que les cris retentissent de partout, pendant que les sons de découpent filent comme dans un abatoir ?

  ? Vous ne comprenez plus rien, mais c'est seulement quand un bras vous soulève du sol comme si vous étiez un rien, que vous comprenez qu'il ne vous reste peut-être plus beaucoup de temps ?

  ? Un géant, plus grand que l'homme précédant, mais à la peau et aux dents aussi vampirique, vous demande : Est-ce que vous aimez l'eau ? ?

  ? Vous figez, par les mots, mais aussi par ses yeux, ses iris d'une forme alien, à ses six bras et sa lourdeur malgré sa maigreur, il vous semble sorti tout droit d'une autre réalité ?

  ? Et puis, tout à coup, vous vous sentez mal, vous avez une migraine atroce, puis vous réalisez que vous saignez du nez ?

  ? Tout à coup, comme un coup de tonnerre, vous vous noyez, vous avez la sensation de vous noyer, mais l'odeur n'est pas celle de l'eau saline... C'est celle de v?tre sang ?

  Juo arrêta de parler, fixant les deux enfants appréhensifs en captivés.

  Et sans prévenir, il leur hurle au visage comme un monstre !

  Kora, recula instinctivement dans les airs, tandis que l'autre m?me ne réagit pas, il fixait celui qui venait de raconter.

  ? Tu sais, papa m'as fait le même coup, mais j'avoue, tu fait peur ?, plaisantais Kasper.

  En colère, Kora cria à son camarade : ? D'allez se faire voir, mais aussi de le retrouver demain à la même heure à son adresse ?, laissant derrière une note holographique qu'il transmit à distance, avant de brutalement s'éloigner avec son chien dans les airs.