? C'était quoi ce rêve insensé ?! Qu'est-ce qui s'est... Passé ? ?, pensait Kora, blême comme un vampire tout en suant à profusion comme après un marathon.
Aussit?t, le chien de ce dernier entra la chambre plongé dans le noir sous les fenêtres teintés.
L'enfant s'assit sur le bord de son lit, les questions filants à toutes allures dans sa tête : Comment est-ce que j'ai pu perdre contr?le de mon rêve ? C'était quoi ce truc ? Est-ce que c'était vraiment Kasper avec l'autre ?
D'un discret aboiement et d'un léger coup de patte, l'énorme berger allemand soutira son ma?tre de ses fantaisie vers l'instant présent.
Le gamin passa instinctivement sa main sur la tête de son seul véritable compagnon qu'il avait pour lui seul.
Car oui, même dans une modeste maison aux allures futuristes, un enfant pouvait être dépourvu d'une vrai famille.
C'était sa réalité : En plus d'une parade nocturne étrange, il n'avait personne dans la maison pour le conforter.
? Allez James, va dans le salon, je fais mon lit et je te donne à manger après... ?, dit-il d'une voix sérieuse, baillant.
Les fenêtres aux motifs hexagonales teintés virèrent rapidement à transparentes, laissant appara?tre une vue superficiel et grise sur l'extérieur.
? Du brouillard ? Si c'est pas un matin ?a... ?, rétorquait le m?me sur un ton monotone.
Lévitant quelques centimètres au-dessus du sol, son lit se rangea par lui-même, et ses vêtements vinrent à lui comme de vrais personnes.
Passant le cadre de sa porte en flottant, il redirigea son attention sur le canapé, puis sur la cuisine, le frigo et le garde-manger.
? N'empêche, c'était quoi ce rêve de malade ? ?, dit-il, déposant son corps gracieux sur le long et grand canapé.
Kora était un habitué des choses étranges, sa routine avec sa télékinésie en était un parfait exemple.
Mais là, il tenait quelque chose de plus que mystérieux... Quelque chose de sinistre et de surnaturel.
? Premièrement, c'est impossible d'être collectivement dans le même rêve, et de deux, ?a m'est impossible de perdre le contr?le de mes rêves, alors comment ? ?, monologuait le petit psion.
Absorbé comme il était, il n'ouvrit même pas le canal holographique, il se contentait de faire son petit déjeuner à distance.
? Il y a un truc qui m'échappe sérieusement... Mais lui, lui il semblait savoir qui c'était... Il l'a déjà vu à quelque part, ?a c'est s?r, mais je devrai patienter avant d'obtenir des réponses ?, dit-il, finissant de préparer son met du matin.
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C'est alors qu'il lui vint une question obsédante : Qu'était cette chose cauchemardesque ?
Il ne l'avait jamais vu, il n'avait jamais entendu parlé d'un truc aussi glauque qu'un homme-vampire à six bras et aux iris d'engrenages ensanglantés.
Le petit Kora rumina comme cela, pendant plusieurs minutes, pendant plusieurs heures, où il finit de savourer son repas, et s'amusait sans grand intérêt avec James en lui lan?ant une balle.
Le temps défilait comme une bombe à retardement... Et arrivé 11 heure pétante...
? J'en ai marre d'attendre, il faut que je trouve comment ce monstre a pu entrer, peut-être que j'ai raison après tout, peut-être que c'était simplement l'histoire d'une fois ?, se dit le surdoué, énervé par l'absence de réponse.
Alors que ses yeux se baladaient, son regard rencontra celui de son chien, ils se fixaient, sans un bruit.
? Peut-être que je devrais simplement aller me changer les idées pour la peine ?, dit le m?me, détournant le regard vers l'entrée de la baraque.
D'une manoeuvre télékinésique, il était déjà dans l'entrée, enfilant rapidement son manteau d'automne, tout en prenant soin de mettre son chien en laisse ainsi que de l'habiller.
Et alors que le cadre de la sortie vers l'extérieur s'ouvrit, un fort courant d'air froid automnale se dévoila, appliquant sa brutalité sur les arbres jaunissants.
? Aller James, on y va ! ?, s'exclamait le gamin de 10 ans, bien habillé, tenant son gros berger allemand en lévitation.
Sortant de la maison en barrant la porte derrière lui, sa télékinésie brassa violemment les airs, le propulsant tel un boulet de canon vers le ciel gris.
En à peine une quinzaine de secondes, l'enfant tout-puissant et son chien se trouvaient à contre courant des vents aériens, au-dessus des nuages à la rencontre des deux soleils du matin.
Tournant le dos vers les nuages, le prépubère pouvait admirer les deux lunes et les quelques étoiles éclatantes tels des diamants.
Cependant, l'attitude du mioche ne semblait pas suivre celle de la vue qu'il pouvait admirer.
? Qu'est-ce qu'elle peut bien faire là-haut... Je veux dire... C'est vraiment pas juste, pourquoi les vilains eux ont le droits de l'avoir pour eux ? ?, commentais le psion tout en grin?ant des dents, son regard per?ant.
? Où peut-elle bien être ? Qu'est-ce qui lui presse autant à ne jamais me parler les rares fois qu'elle est là ?... Peut importe, elle n'est jamais là... ?, dit-il, tournant le dos, comme s'il évitait de s'enfoncer dans le sujet.
Une heure plus tard, Kora descendit du ciel sous une fracassante vitesse depuis le ciel maintenant dégagé dans la ville de Malok, celle à laquelle l'école des Espoirs est... Il chercha quelques secondes du regard... Et aper?u quelques mètres plus loin son camarade de rêverie.
Les deux échangèrent un regard complètement figé pendant quelques secondes.
? Comment- ?, dit-ils simultanément.
Le visage de Kasper se leva comme pour exprimer une stupéfaction et une confusion extrême, au point ou il se prit les cheveux.
? C'est quoi cette blague ? Comment ?a se peut ? Dit-moi Kora ? ?, demandait Kasper, sur un ton boulversé.
Le télékinésiste était déjà dans ses pensées, son regard défilait comme si il cherchait dans sa tête une explication logique...
? Peut-être que... Je dit peut-être que... Mais si ?a se trouve... ?, répondit le surdoué, lentement, peu s?r de lui.
? Que c'est grave... ?, dit le mioche aux superpouvoirs, le regard lourd.
Suivit de l'expression faciale de l'enfant aux yeux émeraudes, qui fondait comme une chandelle sur un gateau.
? Grave ? C'est tout ce que tu trouves à dire- ?, répondit à son tour le gamin ordinaire.
? Je crois que ?a pourrait être grave... Parce que, c'est impossible ce qui s'est passé cette nuit, et j'ai un truc à te demander en passant ?, racontait sur le même ton inquiétant le gar?on avec son chien.
? C'était quoi ce monstre ? Tu semblait l'avoir déjà vu... Je me trompe, Kasper ? ?
Le regard du camarade devint fuyant, sa respiration semblait devenir plus rapide.
? Tu me promet que tu va pas te moquer de moi ? ?
? Je le promet, paroles d'honneur mec, maintenant, dit-moi ! ?
? ...Le Roi de la Folie, Pleo... ?, répondit Kasper.