Les félins traversèrent les cha?nes de montagnes puis escaladèrent à même la falaise givrée pour gagner du temps. Les agents s'accrochaient tant bien que mal à eux, peu rassurés de l'ascension à la verticale. Au bout d'un moment, Kimaru qui était avec Kakashi sur un cougar, se mit à raler derrière lui.
- C'est mieux pour l'effet de surprise de gravir la falaise, répond Kakashi. Et on arrivera plus rapide-
- C'est haut quand même... s'étonne-t-il d'une petite voix.
Kimaru fixait le vide en dessous d'eux, aussi pale que la neige.
- Arrête de regarder en bas ! s'écrie Kakashi.
Kimaru ferme les yeux mais le cougar tourne la tête en le sentant trembler sur son dos. Il s'arrête aussit?t sur une niche pour se remettre à l'horizontale avant de grogner.
- Echangez de place. J'ai pas envie de me faire griffer parce que j'en ai fait tomber un.
- Tom-tomber... panique Kimaru.
Kakashi descend puis pousse Kimaru en avant pour remonter derrière lui, et garder un ?il sur son agent.
- Je-Je ne sais pas comment Tsukinoko fait pour se battre en équilibre sur le dos du Commandant, souffle Kimaru.
- Tsukinoko s'entra?ne avec les Souverains depuis leur plus jeune age, grogne le cougar. Le talent n'est pas donné à tout le monde, n’est-ce pas ? ricane-t-il.
Kimaru ne savait pas quoi répondre, trop occupé à essayer de ne pas s'affoler. Ils arrivèrent enfin à Somitto à l'aube et les panthères portant l'équipe Ro firent le tour pour qu'ils entrent discrètement à l'intérieur du village, connaissant les secrets des monts rocheux mieux que personne car insoup?onnables lorsqu’elles s’aventuraient sur tous les territoires.
De son c?té, Tsukinoko avait été interrogée à coups de jets d’eau glacée toute la soirée, et le Chef de Somitto avait finalement accepté de discuter avec elle au milieu de la nuit car elle ne lachait rien. Alors qu’il fait un pas dans la cellule, face à elle trempée jusqu’aux os. Il reste debout sans rien dire et elle se lance, la voix éteinte.
- Chef de Somitto. Pour l'instant vous avez plus de sang sur les mains que nous, vous ne devez pas agir aveuglément, vous devriez avoir un plan précis ? Pourtant je jurerais le contraire, vu votre acharnement. Pourquoi risquer de nouveaux conflits sans essayer de discuter d'abord ? Si je suis venue me jeter dans la gueule du loup, c'est que je n'ai rien à me reprocher, ne pensez-vous pas ?
- Quelques années après la Grande Guerre et la mort du troisième Général de Somitto, une prétendue prodige appara?t de nulle part à Hanamaru et excelle en tout, explique-t-il. Utilisant une technique étrangement similaire au mode éléctrique du feu Chef. Hanamaru a remporté la Grande Guerre mais n'a demandé aucune réparation aux autres villages cachés, parce qu'il semblerait qu'elle se soit servie d'elle-même.
- C’est faux, souffle-t-elle. Je ne suis pas responsable de ce que Hanamaru a pu faire durant cette guerre ou après. Notre ancien Chef n'a rien réclamé car il appréciait la paix qui régnait juste après cette guerre et ne souhaitait pas raviver la flamme.
- Pourquoi Haruo Sato t'a-t-il choisie toi parmi tous les orphelins de cette attaque ?
- Et bien, s'esclaffe-t-elle tristement, mis à part mes compétences qu'il a su déceler, je pense que c'est aussi parce que j'étais la seule à refuser la mort de mes parents. Je continuais à me battre nuit et jour pour les retrouver, à tout prix, et il a d? vouloir m'aider du mieux qu'il pouvait. Quoi qu'il en soit, ni Hanamaru ni moi n'avons jamais volé à Somitto. Ne confondez pas nos fautes, dit-elle durement.
Elle le sent se crisper et il brandit son poing prêt à la frapper après son insolence mais elle s'exclame avant qu'il ne puisse.
- Puis-je vous poser une question ?
Il baisse lentement le bras et grogne avant de répondre.
- Pourquoi vous entêtez-vous à vouloir dérober aux autres villages leurs techniques au lieu d'élaborer les v?tres ? Ne croyez-vous pas en votre propre patrie ? Avez-vous trop peur parce que vous jugez que vos soldats sont faibles ou parce que vous ne vous sentez pas à la hauteur ?
- Comment oses-tu ? gronde-t-il en soulevant sa tête pour écraser sa machoire.
Son courroux l'effrayait mais elle le regardait droit dans les yeux pour lui tenir tête, sans ciller, espérant le faire réfléchir sur ses actes.
- Vous utilisez mon village pour défendre vos intérêts alors que vous continuez à mentir au v?tre.
- Assez ! gronde-t-il.
Il lui lache violemment la tête et tourne les talons sans attendre mais alors que le garde referme la porte, Tsukinoko s'écrie aussi fort qu'elle peut.
- Vous êtes le Chef de Somitto, si vous ne croyez pas en vous alors votre village ne pourra jamais s'épanouir ! Et ce ne sera la faute à personne d'autre que vous. Vos hommes donnent le meilleur, alors aidez-les à se dépasser parce que... parce qu'en volant aux autres, vous... leur fa?tes croire qu'ils ne sont pas à la hauteur !
Elle s'essouffle et retombe sur les fesses, priant qu'il l’ait entendue, espérant avoir trouvé les mots justes. La grille de sa cellule s’ouvre à nouveau, et on dépose un verre d'eau et de quoi grignoter à ses pieds.
Mei, l’assistante, l'aide à boire mais Tsukinoko refuse de manger à cause de la douleur, la bouche pleine d'entailles. Mei essuie son visage avec un chiffon tiède, décollant ses cheveux du sang séché sur ses tempes, avant de murmurer sèchement tout à coup en appuyant sur son douloureux cocard.
- Ne redis jamais que mon village est faible.
Tsukinoko tressaille mais interprète différemment ses menaces et décide de la faire parler aussi.
- J'en conclus que c'est lui qui est pas à la hauteur alors ?
Mei rappuie encore d'un air énervé mais Tsukinoko ne lache pas.
- Bon, ni l'un ni l'autre alors. Mais il y a bien un endroit où ?a bloque, n'est-ce pas ?
- Ne me fais pas regretter d'être ici charitablement.
Mei ramasse le verre et le pain et s'en va aussit?t. Tsukinoko se rendort à l'aube, épuisée, alors que les renforts arrivaient au même moment aux portes de Somitto.
Shikaru, Yukihyō et Haruo s'avan?aient avec l'unité d'escorte et la bande de fauves qui les encerclaient précautionneusement. Les deux militaires de garde se relèvent brusquement en voyant tous ce monde arriver et échangent un regard terrifié, mais Ken et Sora sautent tout à coup devant eux.
- Le Kage de Hanamaru, s'exclame Ken indolent, une brindille en bouche. Que nous vaut votre visite ?
- Et bien, dit-il en soufflant sa pipe, cela dépend de votre réponse à ma question.
- Quelle question ? hésite-t-il.
- Où est Tsukinoko ?
Ils échangent tous les deux un regard du coin de l'?il avec Sora et Ken s'exclame l'air de rien.
- En train de s'entretenir avec le Chef de Somitto en ce moment même.
- Idiot... peste discrètement Sora.
Il s'étonne en l'entendant mais reste sto?que et Haruo Sato continue.
- Nous souhaiterions alors nous y joindre.
- Vous tous ?! crie Sora.
- Seulement le Chef et son Commandant, grogne Yukihyō. à moins qu'il n'y ait besoin d'une escorte particulière ?
- En aucun cas, s'écrie-t-il s?r de lui. Malheureusement, j'ai le regret de vous informer que ce ne sera pas possible. Notre Chef souhaite s'entretenir seul avec Tsukinoko.
- Très bien, et comptez-vous nous faire attendre ici dans la neige alors ? demande Haruo en levant un sourcil.
Sora reste penaud, le temps de réfléchir, alors que Shikaru se lance à son tour pour les coincer.
- à quel moment pourrons-nous les rejoindre ? Tsukinoko- nous a précisé dans son message qu'elle aimerait notre témoignage dans cette affaire. D'où le pourquoi de notre présence.
- Comment ? s'étonne Sora.
Il lance un regard agacé à Ken qui lui fait un discret signe des mains, comme s'il n'avait rien fait, perdu aussi. Shikaru et Haruo échangent un discret coup d'?il puis ce premier croise les bras et lance à Ken d'un air narquois.
- Alors, Ken, voudrais-tu bien aller chercher le Chef de Somitto pour nous ? Nous demandons à nous entretenir immédiatement avec lui, répond sèchement. Tsukinoko nous a informée qu'ils s'entretiendraient avec nous à notre arrivée, lance-t-il en le regardant dans les yeux.
Sora reste encore perplexe et se retourne en faisant de gros yeux à Ken qui panique sous la pression de son coéquipier.
- J'ai jamais écrit ?a ! chuchote-t-il pour se défendre.
- C'est vrai, il n'a jamais écrit ?a, sourit malicieusement Haruo en l'ayant tout juste entendu. Et Tsukinoko non plus, n'est-ce pas ?
Unauthorized content usage: if you discover this narrative on Amazon, report the violation.
Les deux compères deviennent pales et Yukihyō feule bruyamment sur eux pour les achever sous la pression. Ils tressaillent une seconde mais Sora se reprend et crie aux gardes en ayant compris que le petit jeu ne pouvait plus durer.
- Fa?tes demander le Chef ! C’est urgent !
Les fauves dévisageaient les deux militaires avec mépris, qui essayaient de faire mine de rien en attendant que leur responsable vienne les sortir de ce pétrin.
Pendant qu'ils discutaient, l'équipe Ro s'était divisée en deux, avec d'un c?té Y?ji, Kakashi et la nouvelle recrue, Karumin Nezumi, et de l'autre K?, Kimaru et un membre sensoriel de l'autre escouade en renfort. Les deux équipes s’étaient réparties de chaque c?té du village et se mettent discrètement à la recherche de Tsukinoko.
Grace à ses insectes, Y?ji retrouve enfin sa trace, dans la prison perchée dans la montagne. Ils repèrent une bouche d'aération dans la roche et s'y introduisent silencieusement jusqu'à arriver au-dessus de la cellule de Tsukinoko, guidés par les insectes.
Ils aper?oivent à travers un grille Tsukinoko encha?née en-dessous d’eux, assise sur les fesses et la tête pendue dans le vide. Kakashi fait signe à Y?ji d'envoyer les insectes la prévenir et obtenir plus d'informations sur la situation pour la sortir de là. Une nuée d'insectes descend et forme des mots devant elle par terre et attendaient qu'elle le remarque. Mais elle ne bougeait pas et les insectes se mobilisent pour caresser la joue de Tsukinoko, finissant par lui lever la tête de force pour qu'elle regarde en l'air.
Elle reprend ses esprits en se sentant chahutée et ouvre difficilement l'?il. Après de longues secondes pour ajuster sa vue trouble, elle discernait trois masques d’agent de la Colonie à travers la grille et esquisse un petit sourire. Une lueur rouge émanait derrière un des masques. Il s'agissait de Nezumi, n’étant pas au courant qu'il avait rejoint l'escouade. Elle se met alors à murmurer sans faire de bruit pour qu'ils lisent sur ses lèvres. Kakashi remarque également sur son corps un sceau d'inhibition de chakra. Nezumi fait signe à Tsukinoko que tout va bien et elle rebaisse la tête. Alors qu'ils réfléchissaient à un plan un des gardes s'écrie de l'autre c?té de la grille.
- à qui tu causes ? Tu crois que je te vois pas ?!
- Je prie, murmure-t-elle.
- T'as bien raison, ricane-t-il.
Elle n'avait pas l'énergie de répliquer et se contente de soupirer. Les insectes s'agitaient à nouveau devant elle puis écrivent par terre qu’elle devait trouver un moyen d’ouvrir la grille.
- Eh, lance Tsukinoko au garde, je pourrais avoir de l'eau s’il-vous-
- Silence, peste-t-il.
- Il va être content ton Chef si je clamse, dit-elle sur le même ton. J'ai rien bu depuis deux jours...
L'homme peste dans sa barbe puis revient avec une gourde d'eau. Il ouvre la grille, mais à peine la gourde posée devant elle que Nezumi saute derrière lui pour l'assommer.
Il réceptionne sa chute pour ne pas faire de bruit et s'empresse d'aller assommer le deuxième garde pendant que Kakashi descend et pique la clé sur sa ceinture pour ouvrir les cha?nes de Tsukinoko. Sa subordonnée s'effondre dans ses bras et il remonte avec alors que Nezumi était parti chercher ses affaires, accompagné des insectes qui détruisent toutes les informations que Somitto détenait sur elle et Hanamaru.
Kakashi rampait dans les conduits avec Tsukinoko sur son dos, qui utilisait ses dernières forces pour s'accrocher à lui. Y?ji prévient la seconde partie de l'unité avec ses insectes ainsi que Haruo de la réussite de la mission.
A l’air libre, Kakashi portait Tsukinoko dans ses bras, à moitié consciente, qui le reconna?t enfin et se blottit contre lui, rassurée mais morte de froid. Il s'arrête une seconde pour l'enrouler au chaud dans sa cape, et ne bronche pas lorsqu’elle pose ses mains gelées sous son pull pour se réchauffer.
Aux portes de Somitto, les deux Chefs se jaugeaient, Haruo tentant d'éclaircir la situation et de lui faire avouer ses torts, en vain, avant d'entamer des négociations pour calmer les tensions qui tournaient en surenchérissement de menaces.
Les agents et Tsukinoko étaient tapis derrière un rocher dans la neige et Kakashi avait brisé le sceau d’inhibition sur son front pendant que Kimaru restait agenouillé à c?té d'elle, inquiet devant son état alors qu'elle tremblait de froid et d'épuisement. Nezumi s'avance à son tour pour s’assurer qu'il avait bien pris toutes ses affaires et lui tend son sac et ses sabres, à genoux devant elle.
- Est-ce que vous vous sentez mieux, commandant Tsukinoko ? demande-t-il respectueusement.
- Berk, marmonne-t-elle, m'appelle pas comme ?a K?...
- C'est pas moi, répond le concerné.
Tsukinoko plisse l'?il et remarque effectivement que ce n’était pas son masque, et s'exclame tout à coup en ne reconnaissant pas la figure.
- Hein... C'est mon rempla?ant ? boude-t-elle en regardant Kakashi. Je comptais pas clamser putain !
- C’est ce qui va t’arriver si tu continues à brailler dans ton état, soupire K? en cachant son inquiétude.
Nezumi est surpris en se demandant s’il la rempla?ait définitivement, un peu gêné.
- C'est la nouvelle recrue, répond Kakashi. Il est devenu un membre permanent de plus.
- Commandant Tsukinoko, pouvez-vous vérifier que toutes vos affaires sont là s’il-vous-pla?t ? redemande Nezumi.
- Eh on va se battre toi et moi, lance-t-elle les yeux fermés. Qui que tu sois.
Nezumi restait penaud puis se tourne vers Kakashi en se demandant ce qu'il faisait de mal, mais ce dernier soupire. Kimaru lui glisse alors à l'oreille d’arrêter de la vouvoyer.
Elle vérifie ses affaires pendant ce temps et fait signe qu'il y a tout, et Nezumi se relève en la remerciant. Elle lève un sourcil en entendant ses énièmes politesses et il s'écarte rapidement de peur de se faire encore reprendre.
Tsukinoko, un peu moins engourdie, somnolait dans les bras de Kakashi le temps que son Chef leur fasse signe de venir. Le Chef de Somitto, Sora et Ken qui avaient été rejoints par des troupes écarquillent les yeux en voyant Tsukinoko et il fait un pas en avant sous l'impulsion mais Yukihyō feule violemment en se mettant au-dessus d'elle pour la protéger, ce qui la réveille et le stoppe net.
- Comment avez-vous-
- Mon confrère. Nous ne souhaitons pas rompre le traité, s'écrie Haruo, mais c'était votre dernier avertissement. Il n'y en aura pas d'autre, et il n'y aura pas non plus de déclaration de guerre si Somitto s'approche trop près de Hanamaru à nouveau...
Le Chef de Somitto s'étonne un peu mais il continue avant qu'il ne puisse réagir.
- ...car nous aurons rayé ce village de la carte avant toute tentative. Nous vous avons laissé le bénéfice du doute dans cette histoire, mais vous avez commis plusieurs fautes de parcours qui ne trompent pas. J'espère que nous n'aurons pas à nous déplacer à nouveau, et que vous avez compris l'enjeu.
Le Chef de Somitto soutenait son regard, contrarié.
- Vous avez pénétré sans autorisation au sein de mon village, s'écrie-t-il, je ne tolère pas que vos hommes se soient introduits dans le village ! Vous devrez répondre de cet acte. Tsukinoko a tenté de dérober des informations, c'est pour cela que nous avons d? l'enfermer, gronde-t-il. Nous ne sommes nullement responsables de cette mascarade ! Cessez vos provocations, c'est votre dernier avertissement, rage-t-il.
- Reconnaissez votre affront, et nous nous en irons sans représailles-
- Oh Jījī abrège putain, peste tout à coup Tsukinoko derrière lui. J'ai froid. Et faim.
- Jījī ? s'étonnent Sora et Ken en même temps.
Ils échangent un regard surpris par la fa?on dont Tsukinoko parlait à son Chef. Sora donne impulsivement un coup sur la tête de son coéquipier en comprenant comment le faux message ne les avaient pas convaincus, alors que le Chef de Somitto serrait les poings, davantage en colère.
Haruo allait répliquer mais il s'esclaffe discrètement car ils avaient compris leur erreur, et Tsukinoko décide de couper court à la discussion. Elle s’exprimait lentement, et sa voix cassée donnait l’impression d’entendre un vieux sage.
- Le Chef de Somitto voulait s'assurer que son village est pas en danger, ce qui est normal, s'écrie-t-elle. Et que son père n'avait pas été sali. On va pas rester là des heures à débattre sur qui a jeté la première pierre, on a rien à se reprocher nous donc on se casse. J'ai assez perdu de temps et d'énergie ici à essayer de raisonner des gens butés.
- Tsukinoko, la calme-t-il.
- Pour qui te prends-tu ? gronde l’autre.
- La ferme, s'agace-t-elle en sortant la tête de la cape de Kakashi, vous allez m'écouter maintenant !
Elle s’appuie sur son chef pour se redresser dans ses bras et regarder le Chef de Somitto droit dans les yeux d'un air moralisateur, hors de ses gonds.
- Vous vous entêtez à maintenir vos positions au risque de déclencher une guerre, ?a en vaut vraiment la peine ?! Nous vous avons prouvé que vos accusations étaient infondées et fausses, je vous ai expliqué que Hanamaru n'avait pas commis d'affront envers Somitto. Il est temps de reconna?tre nos dires, car sinon on sera obligé d'agir en conséquence suite à votre enlèvement et votre séquestration, ainsi que le meurtre de deux de nos hommes dont vous êtes bien responsables ! C'est vous qui avez tenté de dérober des informations confidentielles sur Hanamaru !
- Nous n'avons jamais voulu déclencher un quelconque conflit avec Hanamaru, enrage le Chef de Somitto. J'ai seulement veillé à la protection de Somitto, je suis dans mes droits. Les villages militaires sautent sur la première occasion pour accaparer la puissance des autres-
Tsukinoko ne le laisse pas finir et se met à crier sous la colère, agacée de cette histoire qui ne menait à rien, et comptait bien lui rappeler qu'il perd de vue ses objectifs, selon elle.
- La puissance ne se définit pas par la quantité d'hommes ou de techniques plus rares les unes que les autres, mais par la volonté et la force d'un village qui cro?t en lui ! hurle-t-elle.
Sa voix résonne dans la montagne et tout le monde est surpris de son ton et de ses paroles, mais le Chef de Somitto se moque presque d'elle.
- Les fondements que tu cites n'amènent qu'à élever la compassion et la pitié chez les hommes, et ce sont ces comportements qui mènent à leur perte.
- Pas si vous leur apprenez à s'en servir correctement, vocifère-t-elle. Vous avez eu la chance d'avoir une preuve vivante de cette puissance, qui a donné sa vie pour protéger la chose en laquelle elle croyait ! Et aujourd'hui c'est vous qui bafouez son honneur, personne d'autre !
Il avait croisé les bras mais s'aga?ait qu'elle ose parler de son père, et la tension commen?ait à peser sur tout le monde. Mais Tsukinoko ne baisse pas les bras et s'écrie en brandissant le poing.
- Vaincu par son propre village, hurle-t-elle, qui a lui-même constitue désormais une arme encore plus redoutable que lui. Voilà l’objectif d’un véritable Kage, rendre son village assez fort pour s’en sortir sans lui désormais ! Si un Kage ne cro?t pas en son village, il aura beau lui fournir toutes les techniques de la terre, le résultat sera le même !
Le Chef de Somitto laisse tomber son masque un instant après ses paroles, alors que C et Ken restaient bouche bée, tout autant craintifs qu'elle insulte le Chef de Somitto de la sorte.
- Vous commencez à comprendre ?! gronde-t-elle. Ce serait dommage de ne pas continuer à montrer à Somitto où se trouve réellement sa puissance, hein ? De ne pas lui laisser la chance de faire ses propres preuves, insiste-t-elle.
Certains levaient un sourcils en n'étant pas s?rs de tout comprendre même s'ils étaient étonnés et anxieux. Le Chef de Somitto soutient son regard tout en considérant vraiment ses paroles et se rappelant celles de la veille. Un silence pensant s’était installé et Tsukinoko se calme enfin.
- Bon ! s'écrie-t-elle d'un coup alors que sa voix s’éteint. Je vais m'évanouir dans quelques secondes grace à votre chaleureuse hospitalité. Je m'engage personnellement à ne pas exiger réparation suite à vos actes et à défendre le traité de paix en empêchant quelconques représailles de Hanamaru envers Somitto, s'écrie-t-elle solennellement... Si vous vous engagez de votre c?té à ne plus jamais tromper Hanamaru.
Son Chef esquisse un sourire en coin, et échange une approbation avec Shikaru puis conclut enfin.
- Hanamaru accepte ses conditions. Et Tsukinoko doit être retirée de vos registres. La balle est dans votre camp, dit-il calmement.
Ce dernier les fixait sans rien dire, ses agents le regardaient anxieusement en attendant sa réponse, comme le reste de ses équipes.
- Nous avons besoin de votre parole sur l'honneur que ce genre d'incident ne se reproduira pas et que vous respecterez le traité dorénavant, insiste Shikaru.
- Vous l'avez, répond-il enfin sans avoir l'air de décolérer.
Tout le monde reprend son souffle, soulagés. Haruo tourne enfin les talons avec ses hommes mais Tsukinoko croise le regard du Chef de Somitto. Peu rancunière et souhaitant le meilleur pour tous les villages, elle esquisse un sincère sourire avant de s’évanouir à nouveau. Ce dernier les regardait partir, tout en méditant sur sa bienveillance malgré ce qu'ils lui avaient fait, sa volonté de les aider et relativiser au lieu de débattre sur leurs tords, avant de repenser à son père. Il rend enfin les armes et plisse les yeux avant de tourner les talons. Kakashi tenait fermement sa subordonnée d'un bras sur Yukihyō. à mi-chemin pour rentrer à Hanamaru, elle se réveille et se blottit contre lui en parlant à Haruo derrière aussi.
- Boss... Pardon. J'aurais d? disparaitre avant qu'ils m'attrapent. Mais j'avais trop peur pour la suite et j'espère que le Chef de Somitto a pas mal pris ce que je lui ai dit, et pardon d'avoir exigé mes conditions, et d'avoir insisté pour partir dès le départ... Mais-
- Mon petit, soupire-t-il. Tu as réglé la situation à toi seule.
- Ma?tre Betto ! se rappelle-t-elle tout à coup en sursaut. Shikaru est revenu ? Il va bien ?! panique-t-elle.
- Economise tes forces, soupire Shikaru derrière.
- Ouf... souffle-t-elle soulagée. Eh Boss, j'ai faim...
- Je sais, sourit-il rassuré. Nous sommes bient?t rentrés.
Elle enfonce la tête dans son pull et il la tient fort contre lui, alors que Shikaru souriait de fierté derrière eux.