Tsukinoko était attablée au restaurant avec Hina, profitant de son dernier jour de repos. Elles discutent toutes les deux mais elle se muait de plus en plus, dernièrement perturbée. Alors qu’elle sirote son soda, Kakashi surgit à c?té d’elles.
Elle avale de travers, surprise, mais lui tourne le dos morte de honte et les larmes aux yeux en essayant de ne pas s’étouffer. Il grimace avec Hina, mais Tsukinoko n’ose pas le regarder et se contente de demander hautainement ce qu’il veut, une fois la trachée libérée. Son chef lui tend un ordre de mission puis dispara?t. Encore rouge de honte et d’embarras, elle range le parchemin puis souffle un grand coup.
- ?a va ma puce ? s’inquiète Hina. Je sais que vous ne pouvez pas parler de vos missions, mais si tu sens que c’est trop pour toi-
- Mais non, rale-t-elle, c’est l’autre qui m’a fait peur. A débarquer toujours à l’improviste comme ?a là. Si un jour il m’arrive quelque chose ?a sera à cause de lui, à me filer une crise cardiaque ! Pas la Colonie.
- Si tu le dis, soupire Hina.
Tsukinoko évite la question puis lui dit affectueusement au revoir, avant de partir se préparer pour la mission qui l’attend.
La mission consistait à traquer des déserteurs qui avaient été repérés à la frontière nord du pays, et les neutraliser. Il fallut deux semaines au bin?me composé de Tsukinoko et Kakashi pour retrouver leur trace, avant d’enfin les éliminer dans les plateaux montagneux enneigés. Alors que Kakashi faisait dispara?tre leurs corps, Tsukinoko part se rafra?chir. Des bruits d’éclaboussures d’eau et des ricanements derrière des rochers se font entendre.
Elle grimpe silencieusement pour aller voir, sabre en main, mais reste surprise. Des singes se baignaient dans des bassins d’eau br?lante, la tête enneigée. Ils étaient des dizaines, et elle les observe curieusement, amusée.
N’ayant jamais vu un tel spectacle, son visage reprend des traits enfantins l’espace de quelques minutes. Kakashi la rappelle d’en bas, mais elle lui fait signe de se taire. Il lève un sourcil, se demandant ce qu’elle trafique là-haut, puis grimpe avec elle. Par son air surexcité, il devine que sa subordonnée voit ces habitants de passage pour la première fois.
- Ce sont des macaques. Ils montent dans la montagne en hiver pour se baigner dans ces sources, naturellement chauffées par la chaleur qui sort du sol, explique-t-il à voix basse.
- Génial ! s’étonne-t-elle avec de gros yeux. J’aimerais bien les rejoindre, j’en ai marre de dormir dans la neige moi aussi !
Il lui somme de se remettre en route, mais elle l’ignore après avoir aper?u un adorable petit macaque qui approchait doucement, croyant être discret. Immobile pour ne pas l’effrayer, elle l’observe sautiller jusqu’à elle. Elle se hisse doucement sur la crête et tend la main vers lui.
- Viens ! Aie pas peur, chuchote-t-elle.
Alors que la magie emplissait cette rencontre unique, le macaque crie tout à coup et tire brusquement sur la main de Tsukinoko pour redescendre avec, comme s’il ramenait son nouveau jouet aux autres.
La neige croule sous elle et l’emporte de l’autre c?té, alors qu’elle crie sous la surprise. Tous les singes tournent la tête alors que le petit avait pris peur et s’était réfugié dans les bras de sa mère.
Tsukinoko, elle, était tenue dans les airs par le pied, rattrapée de justesse par Kakashi. Il la hisse de l’autre c?té avant de soupirer en croisant les bras, prêt à faire une remarque mais elle le devance et hate le pas pour repartir.
De retour au pays du Soleil en fin d'après-midi, ils longeaient la rivière gelée par ce rude hiver. Tsukinoko aper?oit plusieurs batiments et l'air devient soudain brumeux. Curieuse, elle dévie de la rive jusqu’à un chemin, suivie de Kakashi. Il s’agissait d’une route thermale, en continuité des bassins de la montagne.
épuisée, elle ne peut résister à l'appel d'un bon bain chaud en débouchant devant une station thermale. Les deux dernières semaines s’étaient résumées à très peu de sommeil, à dormir dehors camouflés dans la neige et se laver dans des rivières glacées en plein mois de janvier.
Alors qu'elle bave devant les soins proposés par l'auberge, Kakashi s'impatiente à c?té d'elle. De son air le plus attendrissant possible, elle se retourne vers lui en le suppliant du regard, la bouche en c?ur. Il la dévisage. Censés arriver dans la soirée à Hanamaru, ils pouvaient cependant retarder leur retour car ils avaient pris de l’avance sur le chemin.
Au pied du mur, il tente une dernière fois de la dissuader. Elle le tire par le bras pour lui coller le nez sur l’affiche.
- Mais attends ! Y a des massages, des soins du visage et du corps, un buffet à volonté le soir, des lits énormes et apparemment ils re?oivent que des compliments dessus, ils sont d'une qualité unique fait main, y a aussi les bains bien s?r, en plus c'est vraiment abordable pour ce que c'est, et même si tu veux je te l'offre, je sais que t'es radin. Steuplait ! insiste-t-elle, j'ai mal partout j'en ai marre de dormir dehors il fait froid, en plus mon sac est plein de terre, et puis faut que je me lave les cheveux, et puis si je me lave encore dans une rivière je vais tomber malade avec l'eau glacée, soupire-t-elle, et en plus buffet à volonté ! crie-t-elle sans s'arrêter. Fais pas genre que t'en as pas marre de manger des pilules militaires, dit-elle en lui secouant le bras. Allez Kakashi... supplie-t-elle en appuyant sur les syllabes. Je te prends la chambre Royale, t'as même un massage du dos offert avant de dormir, et en plus-
- D’accord ! crie-t-il.
Il allait répliquer mais souffle un grand coup, vidé de son énergie en quelques secondes. Tsukinoko ignore son agacement et s’avance dans l'auberge avec un grand sourire, ravie, alors qu’il la suit en tra?nant des pieds, dépité.
Elle réserve deux chambres à l'accueil et écoute attentivement les consignes de l'h?te qui lui tend les deux clés. Elle le remercie et se retourne vers Kakashi avec un sourire de vainqueur. D'un air mécontent, il prend la clé et la fusille du regard.
- Oh allez, arrête de bouder, je sais que t'en as envie au fond aussi, rigole-t-elle. Ils nous préparent un buffet pour vingt heures ! s'écrie-t-elle joyeusement.
Les chambres étaient à l’étage, et les espaces dédiés aux soins sur tout le rez-de-jardin de l’établissement. Des panneaux dans les couloirs indiquaient les bains de source chaude, cachés dans les jardins ouverts qui prolongeaient l'auberge dans la forêt, juste avant la pente escarpée.
Les bains étaient vides, comme les routes désertées par ce temps hostile. Tsukinoko accroche sa serviette dans un arbre à l’écart et avance nue jusqu'au bord du bassin. Dos à l'eau, elle se laisse tomber en arrière, les bras écartés, s’engouffrant dans la chaleur humide et réconfortante qui détend aussit?t les muscles. L’eau brumeuse enveloppe son corps qui semble fondre sous sa douceur.
Au fond du bassin, elle pose sa nuque contre le rebord, et souffle un grand coup, aux anges. Perdue dans ses pensées, elle somnole un moment sans se soucier du temps qui passe.
Le coulissement de la cloison de bois la fait sursauter et elle fronce les sourcils, dé?ue de ne plus avoir les lieux pour elle seule. Malicieuse, elle décide de jouer un mauvais tour à celle qui venait se baigner pour la faire fuir.
La tête sous l'eau, elle nage jusqu'au milieu du bassin, discrète comme un ca?man. Elle sort à peine les yeux de l'eau et attend sa proie, dissimulée sous les vapeurs.
Mais la personne se révèle être Kakashi, une serviette autour de la taille. Elle ricane silencieusement et reste en planque, prête à lui donner la peur de sa vie. Il arrive au bord du bassin et saisit sa serviette d'une main, la dénoue puis la plie soigneusement sur un banc.
En plus de la chaleur de l'eau, une bouffée prend Tsukinoko et lui rosit davantage les joues. Il entre dans l'eau, ne l'ayant toujours pas remarquée, et elle s'éloigne silencieusement pour garder sa distance. Alors qu'il se détend à son tour, appuyé contre le bord, Tsukinoko ressasse sa surprenante entrevue, tout en l'observant de loin comme un prédateur attendant le moment opportun pour attaquer.
Extrêmement pudique, il gardait toujours son masque et ses habits. Pourtant, son corps n'avait rien à envier aux autres, tout aussi sculpté mais légèrement plus fin, sa musculature étant venue avec l'expérience et les entra?nements.
Tsukinoko se reprend avant de gazouiller dans l’eau, maintenant certaine qu'il se pense seul ici, et met son plan à exécution. Elle s’immerge dans l'eau trouble sans faire de bruit, nage jusqu'à lui en rasant le sol et lui agrippe la cheville. Sous l'eau, elle devine qu’il sursaute.
Droit sur ses deux pieds, il cherche des yeux quelqu’un d’autre dans le bassin. Collée au sol, elle lui caresse la jambe à nouveau. Il bondit en arrière, agitant l’eau autour de lui. En panique, il plisse les yeux pour analyser ce qui se trouvait sous l’eau, avant de tomber à la renverse alors que Tsukinoko surgit hors de l'eau et explose de rire en toussant, à deux doigts de s'étouffer.
Il la dévisage, ahuri, et elle se marre davantage alors que l’air terrifié est bloqué sur son visage. Dans son fou rire, elle essaye de parler mais les larmes lui montent aux yeux. Il recule précautionneusement en la maudissant du regard, puis replonge dans l’eau jusqu’aux yeux, mais elle nage jusqu’à lui.
- Eh... tu sais que tu t'es trompé de porte ? glousse-t-elle. C’est les bains pour femme ici.
- C'est toi qui t'es trompée, dit-il gêné, j'ai suivi les panneaux.
Face à face, ils réfléchissent deux secondes chacun de leur c?té.
- ?a doit être des bains mixtes alors, hausse-t-elle les épaules sous l'eau.
La situation l'importait peu, elle qui n’était pas si pudique. Tous les étés, ils allaient avec ses amis se baigner à la rivière de Hanamaru, dans ce cas l’eau trouble permettait de masquer les formes. Kakashi ne bouge pas d’un millimètre, observant Tsukinoko nager devant lui, puis elle s'appuie sur le rebord.
- Hein, tu vois que ?a fait du bien les bains ? sourit-elle.
- Certes, grommelle-t-il à en faire des bulles à la surface.
A l’évidence, il tirait la tronche, mais, sans savoir si cela était d? à la chaleur des bains ou à la situation, il rougissait discrètement.
Tsukinoko soupire, déconcertée, et tente alors d'arranger la situation. Il glisse sur le c?té alors qu'elle s'approche encore de lui. C'était plus fort qu'elle, elle ne pouvait s'empêcher de l'embêter, sa fa?on à elle de s'amuser avec lui affectueusement.
- Allez essaie de te détendre, tu vas m'agacer sinon, dit-elle d'un air taquin. Je sais que t'es pudique, mais t’inquiètes on voit rien dans l'eau. Enfin, dans l'eau seulement, chuchote-t-elle avec un air malicieux.
Il se retourne brusquement vers elle, les yeux grands ouverts. Coincé ici, sous l’eau, tant qu'elle ne bougerait pas, il reste caché jusqu’aux yeux, mal à l'aise. Elle explose de rire devant son cinéma et continue à le titiller. Impuissant, il bascule la tête en arrière sur le rebord en soupirant lourdement.
- Eh bah, comment ?a se fait que t'es aussi coincé ? T'es plut?t pas mal pourtant, ricane-t-elle sans réfléchir.
Tout aussi brusquement que la première fois, il s’agite en étant venu à bout d’une seconde constatation. Elle fait une brasse en arrière, surprise de son mouvement.
- Mais tu... tu es arrivée avant moi ici ? demande-t-il inquiet.
- Ben ouais, je suis venue direct, répond-elle en levant un sourcil.
- Et comment tu as su que c'était moi quand tu m'as attrapé ? ?a aurait pu être n'importe qui.
- Bah je t'ai vu arriver et-
Elle ouvre grand les yeux et se mord la langue. Ses quelques mots avaient largement suffi à Kakashi. Son visage se décompose et il détourne le regard en comprenant qu'elle l'avait vu se déshabiller, puis nu, mort de honte.
- T’inquiètes j'ai rien vu de grave, s'écrie-t-elle pour le rassurer. Enfin... Pas grave mais euh... Rien de déplaisant on va dire, glousse-t-elle sans pouvoir se retenir. T'as ce qu'il faut là où il faut quoi, ricane-t-elle, enfin je crois, non ?
Il s'enfonce dans l'eau à nouveau. A c?té de lui, Tsukinoko soupire, dépitée par le malaise grandissant, puis s'appuie contre le rebord, la tête sur ses bras croisés, dos à lui. Il ne peut s'empêcher d'ouvrir un ?il, curieux, pour admirer ses longs cheveux flotter dans l'eau. Elle sent son regard sur elle.
- Donc j'ai pas le droit de regarder, mais toi si ?
Sans réponse, elle lève la tête mais il avait disparu. De retour dans les douches, elle se récure de la tête au pied, encha?nant gommage, masque pour cheveux et pédicure. Elle se rince et s'étale de l'huile parfumée de la tête aux pieds.
Plus détendue que jamais, elle ressort enfin des douches après une heure et part explorer les lieux en attendant l'heure du d?ner. Kakashi était parti s’allonger sur les cocons de duvets dans les jardins, près d’un brasero, pour lire en paix.
Assoupi, il ne remarque pas Tsukinoko qui s'assoit silencieusement sur la chaise à c?té de lui. Elle sourit tendrement, puis la curiosité la pique en lisant la couverture du roman, qui semblait fort niais.
D’un geste léger, elle chipe son livre mais il lui attrape la main et elle sursaute. Il la regarde fixement et elle esquisse un grand sourire penaud, prise sur le fait. Habitué à ses bêtises, il roule des yeux puis relache sa main sans rien dire.
- Dis, sourit-elle avec un air taquin, t’adores ce genre de livres mais tu paniques quand tu te retrouves dans un bain d'eau trouble avec une jolie fille ?
Elle revenait à la charge alors qu’il tentait d’oublier cet incident, et il l’ignore alors et se remet à lire.
- Je rigole ! On va pas en faire toute une histoire, non ?
- Non, soupire-t-il les yeux rivés sur les lignes.
- Bah arrête de faire la tête alors.
- Tu peux comprendre que c'est une situation... gênante, se défend-il.
- Mais c’est rien ! s'écrie-t-elle. Pourquoi t'en fais des tonnes ? C'est pas comme si t'avais des trucs ignobles à cacher, glousse-t-elle.
Il ferme les yeux, mort de honte malgré lui, et met fin à la discussion en se relevant pour partir.
- Je vais me coucher.
- Déjà ? s'étonne-t-elle. On a même pas mangé !
- Je... suis fatigué, ment-il en s'asseyant au bord du cocon. Et j'ai froid.
Sans lui demander son avis, elle le tire par le bras en direction du buffet qui les attendait, dans un petit salon à l’étage. L’ambiance se détend peu à peu, et ils vident le buffet à eux deux, alternant entre confessions d’une enfance chahutée et plus agréables souvenirs.
Une fois rassasiée, Tsukinoko laisse échapper un soupir de satisfaction et se penche en arrière sur ses mains. Kakashi ne peut retenir un rictus en devinant son ventre plein gonfler son peignoir.
Dans sa chambre, Kakashi lisait tranquillement, la porte-fenêtre face au lit qui donnait sur les montagnes enneigées, parsemées de villages ?à et là qui apportaient des touches de lumière dorée aux flancs d’un blanc immaculé éclairé par la lumière de la lune. Le clocher d’un village avait sonné vingt-deux heures, et les gonds résonnèrent dans la montagne.
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On toqua à sa porte, qui s’ouvrit aussit?t sans attendre de réponse. Il leva le nez de son livre en ayant deviné Tsukinoko qui vient faire le tour de son lit avant de se planter devant, les mains dans le dos et un grand sourire sur le visage, toujours dans le peignoir blanc de l’auberge.
- Je voulais juste te dire bonne nuit ! Mais t’as pas froid avec la fenêtre grande ouverte ?!
Elle se tourne pour fermer la baie vitrée dans son dos, mais reste stupéfaite. Il l’observe un instant, devinant que la vue la fascine. Elle se retourne timidement.
- Est-ce que ?a te dérangerait si je squatte un peu pour dessiner la vue ? Moi j’ai que la route de mon c?té, c’est moins féérique...
Il acquiesce et elle revient alors avec son carnet et ses crayons en mains. Il la laisse se blottir dans les draps alors qu’il était encore sur le couvre-lit. Le froid sec avait envahi la pièce, et chaque parole s’accompagnait d’un peu de buée. Tsukinoko se met à l’?uvre, son carnet sur les genoux, pendant que Kakashi lisait à c?té d’elle, un bras derrière la tête.
Assise en tailleur au milieu du lit pour mieux voir, il pose son livre sur son ventre un instant, pour mieux l’admirer dans sa bulle.
Le passage qu’il lisait lui avait rappelé leur journée à la foire de No?l. Il repense alors son roman, s’en servant comme d’une encyclopédie, étudiant comment les personnages développent et expriment leurs sentiments, leurs ressentis.
Avec Tsukinoko, toutes ces nuits sous les étoiles à se livrer c?ur à c?ur en mission, ces après-midi lors de leurs entra?nements, leurs rires en harmonie et leurs longues discussions, son emballement il y a quelques semaines lorsqu’elle lui baisa la joue, dès la première fois qu'il avait appris à la conna?tre et qu’elle avait percé ses secrets sans qu’il ne s’en rende compte.
Il admirait son sourire bienveillant.
Elle était sa meilleure allié, elle savait comment le réconforter lorsqu'il déprimait et égayer ses journées. Quand il n'était pas avec elle, ses journées étaient étonnement trop calmes, bien qu'il apprécie la solitude.
Toutes ses manières, ses habitudes, ses petits défauts qu'il affectionnait tant au fond de lui. Leur première journée ensemble où elle l'avait secrètement époustouflé, sa détresse lorsqu'elle venait d'arriver dans les services spéciaux, et qu'il avait volé à son secours.
La fa?on dont ses chiens se réjouissaient en la voyant. Lorsqu'ils combattaient ensemble, leurs chamailleries, le nombre incalculable de fois où elle était venue l'embêter et son gloussement qui résonnait comme une douce mélodie dans ses oreilles, son caractère impulsif et ses bouderies pour un rien, ses caprices auxquels il cédait trop souvent, sa douceur et sa gentillesse, sa force et sa motivation incroyables, sa grande volonté, son c?ur si pur, ses paroles si réconfortantes, ses yeux envo?tants, ses cheveux brillants, son sourire ravageur, ses grimaces et son air concentré lorsqu'elle était plongée pendant des heures dans ses dessins, son visage angélique lorsqu'elle dormait et sa mauvaise humeur au réveil, sa grace ensorcelante et sa peau à laquelle il n’oserait jamais imaginer pouvoir ne serait-ce qu’en effleurer la douceur.
Il la trouvait plus belle que jamais tout à coup, ses cheveux lachés sur ses épaules, ses mouvements légers et naturels. Les mots s’échappèrent de ses lèvres.
- La lune est belle ce soir, n’est-ce pas ?
Tsukinoko releva la tête, puis crapahute jusqu’au bord pour apercevoir l’astre haut dans le ciel, avant de s’exclamer doucement.
- C’est presque la pleine lune.
Mais elle se rassoit à c?té de lui, enfoncée dans les coussins, et lui sourit timidement avant de colorier son esquisse du paysage.
Elle savait pertinemment ce que ces mots signifiaient, comme une déclaration d’amour, mais la surprise de les entendre si soudainement l’avait pris au dépourvu.
Au fil de ses coups de crayons, elle finit par s’endormir, et Kakashi jette un ?il en voyant son carnet tomber lentement sur le duvet. Il remonte délicatement la couverture sur elle, mais elle se réveille en sentant ses mouvements et l’observe poser son livre sur la table à son tour, alors qu’il éteint la lumière sans faire de bruits ensuite.
Elle l’invite à s’asseoir sur les draps. Le silence de la nuit enveloppait la pièce, leurs mouvements étaient lents, chacun ayant l’impression de flotter dans l’air. L’éclat de la lune éclairait subtilement la pièce, s’invitant jusqu’au pied du lit.
D’un doigt, elle fait glisser le masque qui lui couvrait la moitié du visage jusque dans son cou, découvrant son visage. Son ?il fermé, elle observe longuement la cicatrice qui était autour, laissant ses yeux danser sur les traits de son visage.
- La lune aussi te trouve beau. Ici, lui souffle-t-elle en effleurant ses lèvres du bout des doigts, et ici, dit-elle en posant la main sur son c?ur.
Il ne dit rien, le regard plongé dans ses améthystes, incapable de réagir après ses mots, car ils avaient envo?té son ame.
- Je peux dormir avec toi ? demande-t-elle doucement.
Il acquiesce, et elle se rallonge alors, avant de soulever son bras pour se blottir contre lui. D’abord tétanisé, il finit par se glisser sous les draps à son tour.
Calée dans le creux de son épaule, la chaleur et la lourdeur de son corps viennent s’emparer de lui, et il pose sa main sur sa tête pour l’envelopper contre lui, pour que le poids de son amour ne cesse de l’étreindre, brisant une à une toutes ses barrières.
- Depuis toujours, tout ce que je veux, c’est passer mes journées avec toi, avoue-t-elle à voix basse.
- Depuis toujours, même si je ne m’en rends que compte maintenant, que les jours sans te voir sont gris et moroses, alors que lorsque tu es là, le temps semble défiler à toute vitesse, répond-il les yeux rivés sur la montagne. Je ne souhaite plus jamais d’avoir à affronter une journée sans toi.
- Promis ?
- Promis ? s’interroge-t-il.
- Qu’on ne sera plus jamais loin l’un de l’autre.
- Promis.
De plus belle, il la resserre contre lui, alors qu’elle agrippe son peignoir, comme s’ils s’enla?aient pour recoller les débris de leurs c?urs.
Le froid finit par faire grelotter Tsukinoko, malgré la chaleur de Kakashi, et il baisse les yeux pour constater son nez rosit par la température négative. Il se relève, ferme la porte fenêtre, puis retourne au lit mais elle se rassoit à c?té de lui.
Assise sur les talons, la pression la laissait sans voix et elle n'arrivait pas à le lacher des yeux, l'estomac tout retourné. Tout son corps surchauffait et son c?ur lui criait de se jeter dans ses bras à nouveau.
D’un mouvement hésitant, elle se penche en avant, s’appuyant sur les mains, avant de s’arrêter nez à nez avec lui. Les paupières demi-closes, la bouche tremblante, elle se perd dans son regard alors que lui n’osait pas bouger. Davantage, elle se penche, jusqu’à poser ses lèvres sur les siennes.
Pris d’une décharge qui parcourt leurs corps, elle sent son c?ur battre à l'unisson avec le sien et le temps s'arrête dans les monts enneigés.
Il reste figé avant de lui rendre son baiser, fou d'amour. Il la tire contre lui, c?ur contre c?ur, la serrant si fort que ses doigts se cramponnent à son peignoir, elle tenant son visage entre ses doigts, à lui en pincer la machoire.
Après avoir échangé tant de paroles, leurs bouches se découvraient enfin, leurs langues go?taient à la douceur de la peau de l’autre, à la texture de leurs lèvres. Guidés par leurs sentiments, exprimant ouvertement la profonde passion qui br?lait en eux.
La fougue les essouffle et ils plongent leur regard l’un dans l’autre. Elle commence à défaire lentement son peignoir, mais alors que le tissu dévoile ses épaules, il en retient le col.
- Je veux plus seulement ressentir tes émotions, dit-elle timidement en posant la main sur son propre c?ur, je veux sentir chaque partie de toi contre ma peau.
Sans prononcer aucune parole, il défait son propre peignoir, retire ses vêtements pour se livrer à elle entièrement nu.
Tsukinoko n’ose pas quitter son regard, les joues rouges, mais il prend ses mains pour les poser sur ses épaules, les faisant glisser jusque sur son torse, les baladant sur son corps pour qu’elle en découvre chaque recoin. Comme une danse intime, écrite pour elle, il exécute sa volonté et l’admire se délecter des sensations nouvelles. Elle s’arrête un instant puis baisse la tête.
- Tu ne veux pas sentir chaque partie de moi, contre toi ?
- être là avec toi est déjà bien plus que ce que je n’aurais pu imaginer, dit-il doucement.
- Aime-moi, de tout ton corps.
Comme crié du plus profond d’elle, l’appel étouffé par son exaltation fait perdre ses repères à Kakashi. D’un élan ardent, il l’allonge sur le lit et son corps surplombe le sien, sa respiration tiède venant caresser son menton.
Le souffle coupé, elle s’abandonne à lui. Il embrasse lentement son cou, déposant des baisers jusqu’à sa poitrine, avant de défaire totalement son peignoir. Sa taille était marquée et ses hanches chaleureuses, son corps fin et élancé, il admire davantage sa poitrine, avant de découvrir l’immense tatouage sur tout son ventre qui épousait ses abdominaux. Comme une ?uvre d’art, il dévore des yeux chacun des recoins de son corps, avant d’effleurer des lèvres et des doigts ses formes, ses courbes, chaque pli de sa peau, descendant jusqu’à ses cuisses pour caresser ses longues jambes. Sur l’une d’elle tr?nait Hannya, démon de la mythologie locale qui incarnait la jalousie et la colère.
La légende racontait que le fant?me d'une jeune femme était revenu d'entre les morts pour assouvir son désir de vengeance. Profondément blessée par l’homme qu’elle aimait, Hannya s’était emparée d’une rage sans pareil, petit à petit rongée par la tristesse et au bord de la folie. Son esprit se perdit dans les ténèbres et elle se transforma en démon. Maléfique et dangereuse, l’encre verte représentait la colère et la noire les ténèbres.
A l’inverse, Hannya était un signe de protection pour ceux qui la portaient, les protégeant du maléfice qui l’avait touchée.
Assis face à elle, Kakashi était appuyé sur ses bras qui témoignaient de la tension en lui alors que la lumière de la nuit épousait la forme de ses muscles. Tsukinoko le ramène contre elle et ils frissonnent, peau contre peau.
Elle l’embrasse longuement, les jambes enroulées autour de lui alors que le poids de son corps l’enfon?ait dans le matelas. Les doigts emmêlés dans ses cheveux noirs et l’autre main tenant ses hanches contre lui.
Haletants, ils savourent chaque sensation, le c?ur palpitant et la peau humide, l’ardeur de leur amour ayant chassé le froid hivernal de la pièce. Un premier mouvement les fait souffler de plaisir, le second leur arrache un gémissement rauque, avant d’être entra?nés par les soupirs rythmés de leurs ames en extase.
Dans la journée, Mikio et Takeshi gardaient comme tous les jours l’entrée de Hanamaru, recensant les allées et venues des visiteurs et habitants. En fin d’après-midi, alors qu’ils discutaient avec Ren, Mikio esquisse tout à coup une terrible grimace en regardant vers les grandes portes du village. Ren et Takeshi lèvent un sourcil, avant de se retourner pour voir ce qui suscitait une telle réaction.
Sur la grande route, un peu plus loin, Tsukinoko et Kakashi revenaient de leur mission. Comme à son habitude, Tsukinoko bavardait alors que Kakashi lisait son livre, leurs masques accrochés à la taille, mais un détail les figea tous les trois, bouche bée.
Les deux agents se tenaient la main, les doigts croisés. Tsukinoko s’arrête soudain, semble demander quelque chose à Kakashi, agrippée à son bras alors qu’il baissait les yeux vers elle. Il acquiesce, enroule son bras autour de sa nuque pour rapprocher sa tête contre la sienne, puis dispara?t dans Hanamaru.
A l’entrée du village, les passants sursautent alors que les trois compères poussent un cri de surprise. Quelques instants plus tard, Tsukinoko se rend au poste de garde pour signer son retour de mission. Elle salue chaleureusement ses amis, qui la dévisageaient comme une extra-terrestre. Elle remarque enfin leur air ahuri.
- Ben quoi ?
Takeshi allait répliquer mais Mikio lui donne un violent coup de coude dans les c?tes qui lui coupe le souffle. Ren pose brusquement la main sur la table, faisant trembler les formulaires, et lance d’un air autoritaire.
- T’étais où ?
- Ben en mission, grimace-t-elle. Je suis venue signer mon retour, avec celui de Kakashi, pendant qu’il va faire le rapport à Jījī.
Il lui prend alors son formulaire des mains, le décrypte, puis demande avec insistance.
- Vous étiez censés revenir hier soir, pourquoi vous avez tardé jusqu’à maintenant ?
- Ben... rougit-elle en détournant le regard. On s’est pas pressés c’est tout ! Qu’est-ce ?a peut te faire ?
- Mh... lance-t-il en se massant le menton, accompagné de Mikio et Takeshi.
Leur regard la met mal à l’aise, et elle s’enfuit alors en leur sommant de se mêler de leurs affaires, se demandant ce qu’il leur prend.
- J’en étais s?r, s’écrie Ren.
- Franchement, je sais pas ce qu’elle lui trouve, rale Takeshi.
Mikio roule des yeux vers son ami, puis les trois reprennent leur journée, échafaudant tout un tas de théories sur ce qu’ils venaient de découvrir.
Quelques jours plus tard, Tsukinoko avait pour mission d’aller espionner une organisation secrète malfaisante, après la réapparition d’un de leurs membres.
Une organisation composée de mercenaires sans pitié, tous déserteurs de leurs pays. Certaines puissances s’en offraient régulièrement les services, à leurs risques et périls.
Dans les fins fonds du pays, Tsukinoko passe devant une grotte après avoir suivi la trace du déserteur pendant des jours. Une atmosphère familière mais désagréable s’en échappe. Un serpent sort de l’obscurité et elle comprend aussit?t.
Elle se concentre un instant et visualise le poignard qu’elle avait laissé sur le bureau de Haruo, et y fait graver les suspicions de sa découverte avant de s’engouffrer dans la grotte. Elle semblait vide mais elle finit par tomber sur un couloir éclairé par des bougies, et alors qu’elle s’avance l’atmosphère devient de plus en plus pesante.
Un frisson lui parcourt la nuque lorsqu’elle aper?oit une silhouette au fond du couloir. Il était là, assis sur un tr?ne de pierre en la regardant droit dans les yeux. Ses pupilles blanches, telles celles d’un serpent, per?aient jusque son esprit.
- Hebimaru, souffle-t-elle.
- Ma courageuse Tsukinoko, je vois que tu as bien m?rie, sourit-il.
Son sang se glace. Comment pouvait-il conna?tre son nom, qui elle était, surtout derrière son masque de la Colonie. Elle attrape rapidement son sabre mais alors que le bruit aigu de la garde cogne contre le fourreau, Hebimaru se met à ricaner.
- Tu es si pressée d’en découdre ? Soit, si tu survis, tu n’auras pas d’autre choix que de te ranger à mes c?tés.
Il se jette sur elle. Elle réussit à sortir de la grotte, mais la nuit était tombée et sa vision pénalisée. Au dernier moment, elle esquive de justesse un serpent qui fon?ait sur elle.
Au corps à corps, elle parvient à le décapiter, et reprend sa course. Elle déboule dans une clairière, croyant avoir semé Hebimaru, mais il l’y attendait.
- Ce n’est pas la peine de fuir, ma Tsukinoko.
Elle fonce sur lui pour engager le combat, n’écoutant que son instinct. Il arborait en permanence son sourire machiavélique, esquivant sans peine ses coups.
- Tu vas enfin payer pour tes crimes ! crie-t-elle à bout de nerfs.
Elle allait continuer à vociférer mais il bloque ses sabres avant de la désarmer et l’envoie valser d’un coup de pied. Elle retombe sur ses pieds alors qu’un nuage de fumée éclate devant elle. Un serpent gigantesque, aux écailles mauves, avec Hebimaru posté sur sa tête.
Elle ne se laisse pas impressionner et joint les mains pour signer ses incantations. Un dragon limpide surgit au-dessus de sa tête, électrique et mena?ant. Ils s’affrontent du regard alors que même le vent n’ose plus souffler autour d’eux.
Tsukinoko ferme les yeux, se concentre, apercevant grace au troisième ?il de son invocation les mouvements d’Hebimaru. Le dragon de foudre fonce sur le serpent et réussi à lui mordre la queue, le paralysant un bref instant, mais il se reprend rapidement.
Tsukinoko érige des murs de terre pour l’assommer par-dessous mais il les défonce un à un avec sa tête.
Elle souffle ses flammes, mais le serpent est plus rapide. Ses canines acérées lui tailladent le dos et les jambes, et elle s’enfuit en boitant. Sa cuisse était ouverte et saignait abondamment, elle ne pouvait plus se cacher.
Alors qu’elle se fait un garrot, elle réfléchit à un plan pour coincer Hebimaru et le ramener à Hanamaru, mais une main glaciale se pose sur son épaule, la paralysant sous la sensation.
- Je t’avais prévenue, sourit Hebimaru. Si tu souhaites survivre à ta blessure, acceptes d’abord de me rejoindre. Tu n’as pas idée de toute la puissance à laquelle tu auras accès. Tu guériras en un clin d’?il, dotée d’une force surhumaine. Je n’ai aucun doute que tu survivras à l’expérience.
- La ferme ! s’agace-t-elle en tenant de l’électrocuter par son aura. Jamais je marcherais à tes c?tés ! Je mourrai s’il le faut, mais d’abord je ramènerai ta tête à Hanamaru !
- Nous verrons cela, s’amuse-t-il en reculant.
Elle allait répliquer mais son c?ur se serre brusquement dans sa poitrine au point de lui couper le souffle.
Tsukinoko lève les yeux et voit une petite personne, l’air cadavérique, qui se tient devant eux, désormais seules toutes les deux. Elle essaie de se relever mais elle se retrouve prise au piège, l’impression d’être attachée sans rien y voir.
Elle a un soup?on et observe plus attentivement la personne. Des fils de chakra la reliaient à elle, dont certains attachés directement à sa poitrine.
- Qu’est-ce que c’est ?! Délivre-moi !
- C’est impossible, répond doucement la personne. Nous sommes désormais reliées. Tu peux tout essayer, aucune lame ne coupera mes fils de chakra.
- Fils de chakra... réfléchit Tsukinoko.
Elle cherche rapidement ses sabres mais ne les trouve pas, oubliés dans la clairière. L’individu brandit un kuna? et l’approche dangereusement de son propre c?ur, sto?que et pale comme la mort.
- Arrête ! s’affole Tsukinoko. Pourquoi t’écoute ce vieux reptile ?! Laisse-le tomber, et viens avec moi à Hanamaru, je te promets que tout se passera bien ! Tu-
- Ma?tre Hebimaru nous aidera à renforcer la puissance de notre clan. Et il t’aidera aussi. Accepte de nous rejoindre, sinon nous mourrons toutes les deux pour l’aider.
- Quoi ? Qu’est-ce que tu racontes ?! Il te trompe, laisse-moi t’aider ! s’affole-t-elle.
Elle a l’air sérieuse mais une pensée traverse l’esprit de Tsukinoko et elle esquisse finalement un petit sourire cachée derrière son masque de porcelaine qui déstabilise son adversaire un instant.
- Tu sais, ton bluff ne marche pas avec moi. Si tu refuses, je serais forcée de mettre fin à nos jours. Alors arrête ton cinéma, parce que c’est moi qui vais stopper tout ce cirque ! Un agent spécial n’a pas le droit de se faire capturer, il doit se suicider avant, alors...
Tsukinoko sort un kuna? à son tour et pose l’extrémité pointue contre sa jugulaire.
- Hebimaru, quelle sera sa réaction lorsqu’il apprendra que tu as échoué ? Que va-t-il faire de ton clan ensuite si tu n’es plus là pour les protéger, hein ?
Kagero reste immobile, l’air pensive. La pression surplombe les environs, chacune retenue par son propre dilemme, encha?nées l’une à l’autre et à leurs principes. Alors que Tsukinoko allait prendre son élan la première, sans regrets, un bruit d’électricité statique retentit à c?té d’elles.
Kakashi, sorti de nulle part, se jette sur leur lien, les sabres de Tsukinoko chargés de chakra en main. Grace aux lames de chakra, les fils spéciaux sont sectionnés.
Il se réceptionne sur ses deux pieds puis fonce sur la petite, mais elle s’enfuit dans la forêt. Nezumi va au secours de Tsukinoko mais elle fonce pour rattraper Kagero à son tour. Elle trébuche aussit?t à cause de sa blessure et s’étale par terre.
- Commandant Tsukinoko ! panique Nezumi.
Il l’aide à se relever alors que Kakashi revient et ce dernier fait aussit?t remarquer.
- Commandant ? Je croyais que tu n’aimais pas les éloges, là tu es servie.
Nezumi l’ignore et Tsukinoko peste sur lui car il n’avait pas rattrapé la personne à temps.
Mais ils retournent finalement directement à Hanamaru après avoir rempli leur mission de secours, mandatés par Haruo pour ramener Tsukinoko saine et sauve à Hanamaru.
Sur le chemin, Nezumi l’informe qu’il allait quitter l’escouade pour rejoindre Sagi, où il sera chef d’escouade, mais alors que Kakashi allait expliquer la raison Nezumi le coupe et change de sujet.
- Bon bah on devrait s’arrêter pour boire un coup tous les trois ! Avant que tu nous quittes mon petit Nezumi ! s’écrie-t-elle portée sur son dos.
- Je n’ai que treize ans.
- Ah... Bah euh allons manger des fritures ! J’ai si faim !
- Je n’aime pas ?a, réplique Kakashi.
Elle se met à bouder dans son coin. Au bout d’un moment, elle demande à marcher seule et s’aide de Nezumi. Entre les deux, elle remarque qu’ils sont tous les deux plus grands qu’elle désormais.
Les années étaient passées si vite, que Tsukinoko en reste sans voix un instant. Elle le leur fait remarquer en se moquant tendrement, mais Nezumi rougit et ne sait pas quoi répondre, haussant les épaules.
- Tu grandis trop vite, j’ai même pas le temps de le voir... s’attriste-t-elle.
- Commandant Tsukinoko, s’étonne-t-il.
Elle soupire de nostalgie dans son coin pendant que Kakashi les regarde de travers en se demandant ce qu’il leur prend, devant leur déballage.
- Même Kensuke grandi, j’ai remarqué, s’amuse-t-elle, j’espère qu’il deviendra aussi fort que toi ! Tu dois lui montrer le bon exemple, sourit-elle.
Nezumi acquiesce fièrement. Ils rentrent enfin à Hanamaru et font rapport de ce qu’ils ont découvert. Kakashi raccompagne Tsukinoko après être allés manger un bout ensemble, complaisant dans ses nouvelles habitudes.