Un homme frappa une table violemment, la pulvérisant, puis se pin?ait le nez, soupirant de tout son être.
D'autres étaient là, d'autres parents qui semblaient inquiets, impatients, en colère, ou tout simplement exaspérés.
?Bien... Aucune autre solution ? Moi et mon enfant ont quittent ce trou paumés, les pourparlers sont inexistants, alors au revoir ! ?, dit une des mères présentes parmi la foule d'autres, se levant avec pour seule hate de franchir le pas de la porte.
Le son de l'issue du local retentit avec force et indélicatesse quelques instants plus tard, l'aigreur contenue de la mère filant en tant que ferme vibration dans tout le batiment.
Un court silence suivit, rapidement brisé par un autre membre de la réunion.
? Attendez, quoi ? On ne peut pas laisser nos enfants là sans avoir un mot à dire ! ?, s'exclamait un homme, d'un ton choqué et agité.
? Qu'est-ce qu'on va faire ? Cette question se pose trop tard, tout ?a dure depuis des années, depuis que ce gros morveux se présente à cette école ! Si c'est pour être comme ?a, alors emmenons nos enfants dans d'autres établissements ! ?, s'exclamait une des mères présentes.
De multiples bruits de paroles retentirent au travers de la salle, la solution semblait radicale, mais emportait beaucoup.
Cependant, ?a ne faisait pas la satisfaction de tous et toutes.
? Et pourquoi ne pas for?er nos enfants à former de gros groupes lors des récrés ? De cette manière, ils pourraient tous se protéger ?, s'écriait un des hommes présents, sa voix s'élevant plus fort que la cachophonie de la foule.
à cette idée, un silence lourd tomba, plusieurs regards rivés vers le dernier à parler.
Aucuns ne semblaient vouloir s'exprimer, mais tous étaient d'accord sur le fait que cette solution était moins que nécessaire.
Toutefois, à la surprise de plusieurs...
? Et si on faisaient ?a... Après tout, c'est l'avenir de nos enfants, apprenons-leur à résister au système ! ?, criait un.
? Tenons-leur tête ! Soyons soudés ! ?, criait une autre, suivant le mouvement.
La moitié des voix s'élevèrent, tandis que d'autres parents, désespérés et en désaccord, décidèrent de quitter la réunion.
Alors que la soirée filait, la réunion se compliquait, pour se séparer en différents camps.
Alors que le jour se fit, des enfants par centaines, se dirigeant vers leur école, portaient quelque chose à leur bras : un brassard.
Il y en avait des rouges, des jaunes, des verts et des bleus.
Tous envahissaient peu à peu la cours de l'école.
Alors qu'ils se rassemblaient par groupe de couleur comme leurs parents leur avaient demandé, l'énorme trouble fête pénétra la cours avec sa bande de sans brassards.
D'autres, moins habile socialement, ne réussirent pas à s'intégrer malgré leur couleur, et furent laissés à eux-même face au tyran de la cours.
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Toutefois encore, aucuns n'auraient devinés que tenir tête à Rady, même en grand groupe, serait aussi difficile.
Alors que tout allait bien jusqu'ici, le géant, par pur hasard, se mit à s'en prendre à un membre des brassards verts.
Kasper, lui qui faisait partit de cette équipe, restait dans les rangs arrières comme certains peu courageux.
Pendant que lui se cachait, d'autres, plus courageux se jetèrent avec férocité sur le tyran, essayant de le repousser vers l'arrière
? DéGAGEZ OU JE VAIS TOUS VOUS éCRASER BANDES DE L?CHES ! ?, criait le mur, en essayant de se défaire de la horde d'élèves dévoués.
C'est sur un soudain cris de guerre et un visage tordu, que le mur qu'il était fon?a sur les verts comme un bélier chargeant sans retenue.
? J'ARRIVE POUR VOUS ! ?, criait avec fureur le titan, transportant une dizaine d'élèves sur lui comme un rien.
Plusieurs passèrent sous ses pieds, tandis que d'autres firent projetés comme de vulgaires jouets à plus d'une dizaine de mètres dans les airs, malgré tout les courageux affluèrent, attaquant sans retenue leur attaquant.
Hélas, c'était en vain : UN SEUL COUP ! C'est la seule chose qui prit au mur pour envoyer plusieurs partir voler comme des plumes soufflés partout autour.
Pour Kasper, il n'y avait plus de doutes : la défaite était inévitable dans tout les cas.
? JE VAIS TOUS VOUS BUTER BANDE DE DéGéNéRéS !!! ?, criait le monstre, frappant d'un coup de pieds la cours, laissant une profonde emprunte tout en le faisant trembler.
Bient?t, le reste des verts se dispersait dans l'hystérie général sous la rage du grand.
D'autres s'occupèrent d'éloigner les blessés de la zone de combat.
? Est-ce que c'est... Fini ? ?, se demandait Kasper, tremblant comme une feuille.
La première musique du matin retentit aussi soudainement que finit ce carnage sans nom.
à l'infirmerie, les élèves affluèrent comme une ruche d'abeille entière, le local ne pouvant tenir cette amont de blessés, certains furent contraints de rentrer chez eux, et d'autres filèrent vers l'h?pital.
Les professeurs, eux, se contentaient de regarder sans dire un mot, certains sous un regard tendus, d'autres se mordillant les doigts, tandis que certains, dans l'ignorance totale.
Autant pour eux, la vie continuait.
Tous se dirigèrent tous vers leur local respectif pour démarrer les premiers le?ons du jour, faisant comme si rien ne s'était passé.
En entrant dans sa classe, Kasper s'aper?u qu'il y avait encore moins d'élèves qu'aux jours précédents, les absents se faisaient de plus en plus nombreux, malgré tout, il n'y avait toujours personne pour régler cette situation invraisemblable.
Certains commen?aient à se faire une raison, se disant que c'était peut-être normal après tout, d'autres ne se sentaient plus en sécurité.
Les regards fuyants, les muscles tendus même dans le calme de la classe, les absences mental, les tics : Voilà ce qui se passait en classe, et quand les cours commen?aient, ?a ne faisait que s'envenimer, car plus aucuns n'écoutait.
? ASSEZ !!! ALLEZ VOUS éCOUTER ? ?, s'exclamait l'enseignante en colère
Dans un lourd silence, tout les regards se posèrent instinctivement sur celui de l'enseignante, exaspéré.
Kasper n'était plus s?r d'une autre chose : Allait t'il survivre à cette école ?
? Aujourd'hui, j'aimerai vous introduire à un nouveau camarade de classe ?, dit la grande dame.
? Vient Kora, entre ! ?, dit-elle d'un sourire étrange.
La porte s'ouvrit, et de l'autre bord du cadre, un gar?on s'y trouvait.
C'est une fois qu'il mit le pied à l'intérieur de la classe, qu'une étrange brise de lumière frappa la plupart des élèves.
Ce Kora, dégageait quelque chose d'étrange, d'inhabituel même s'il ne venait que d'entrer.
Il était certes petit, mais avait de grand yeux vert forêt et une belle crinière, ce qui suffit à attirer le regard des filles comme aucun autre venu auparavant.
Kasper lui, comme certains, semblait complètement insensible à cette lumière.
? Bien, présente-toi Kora, fait vite, nous n'avons pas beaucoup de temps ?, avertit la professeure du même sourire peu naturel.
D'un bref soupir et d'un regard trop neutre pour être vrai, le nouveau prit la parole.
? Bonjour, je suis Kora Laurentia, j'ai choisit cette école, elle me semblait chouette... Si vous avez besoin de mon aide pour quelque chose, je serai là pour vous ! ?, dit-il.
Soudain, il sourit... Mais ?a n'en semblait pas moins aussi naturel que sa nouvelle enseignante.
Malgré tout encore, certains applaudirent, tandis que quelques uns comme Kasper semblaient détachés, leur regard fuyant autre part dans leur imagination, tentant de fuir la cruel réalité.